Une cagnotte a été mise en ligne et 1 200 donateurs ont offert conjointement 135 000 euros pour reconstruire la toiture de l'édifice brûlé en septembre dans un incendie criminel. Elle s'enrichit d'une très belle somme - un million d'euros - offerte par un donateur dont l'identité sera révélée vendredi 15 novembre, au théâtre de Saint-Omer.
"Lorsque l'incendie a eu lieu en septembre, on a été très vite en contact avec le directeur national de la Fondation du Patrimoine, Alexandre Giuglaris, et dès le mardi soir une souscription pour recueillir les dons pour la reconstruction a été mise en place. Et quelques jours, quelques semaines plus tard, il m'a rappelé pour me dire qu'un mécène du patrimoine religieux en péril voulait nous aider. Je l'ai rencontré sur Paris, avec les responsables de la fondation de ce mécène, lequel est d'un grand groupe français", explique François Decoster, maire de Saint-Omer, sans donner davantage de précision.
Quant à savoir si ce don couvrira la différence entre ce que rembourseront les assurances et le prix de la reconstruction de l'église, on ne le sait pas actuellement, puisque "des expertises et des contre-expertises sont toujours en cours", assure François Decoster.
Réunion donc au théâtre de Saint-Omer, ce vendredi 15 novembre à 18h00. Il se murmure que des représentants de la Fondation du groupe Dassault seront présents, assure France Bleu Nord.
De son côté, François Decoster préfère éluder la question en souriant.
Pour rappel
Le 2 septembre 2024, peu après 5h00 du matin, le clocher de l'église de l'Immaculée conception de Saint-Omer s'effondre. Une petite centaine de pompiers luttent contre le feu au pied de l'édifice et avec de lances depuis déjà une heure. Ils ne viendront à bout des flammes que vers 7h30 alors que 57 personnes seront évacuées par mesure de précaution.
Si dans les premiers temps, aucun signe n'évoquait la possibilité d'un incendie criminel, rapidement un suspect est finalement, interpellé. Multirécidiviste, sorti de prison fin août 2024, il aurait déjà condamné pour "dégradation d'édifice religieux", et avoue les faits le 4 septembre, selon le procureur de la République de Saint-Omer.