En modifiant leurs techniques, 10% des agriculteurs picards seraient devenus "agro-écologistes", notamment en utilisant la "protection intégrée", qui permet de limiter l'utilisation de produits phytosanitaires.
Aujourd'hui, 10% des agriculteurs picards seraient "agro-écologistes". Petit à petit, les mauvaises habitudes d'antan perdent du terrain. Depuis 2014, le gouvernement veut faire de la France le "leader de l'agroécologie". Les chambres de l’agriculture se déplacent maintenant dans les exploitations pour inciter à se convertir aux pratiques responsables vis-à-vis de l'environnement. Certains agriculteurs ont franchi se cap depuis des années.
C'est le cas de Guy Leblond, 56 ans. Depuis 15 ans, il s’est engagé, progressivement, dans la "protection intégrée". Il s'agit d'un protocole qui permet, à terme, d'utiliser moins de produits phytosanitaires, ces substances chimiques servant à protéger les légumes et céréales de la maladie.
La démarche a été progressive car elle nécessite des connaissances et des qualités d'adaptation, en amont de la production. Concrètement, Guy Leblond a du trouver des variétés résistantes et décaler son calendrier de semence, pour semer tard et clair. En gros, il faut optimiser la nature, prendre ce qu'elle a de plus efficace à offrir.
Grâce à cela, Guy Leblond a pu réduire la fréquence de l'utilisation de produits phytosanitaires. C’est moins pure que l’agriculture biologique, mais assez proche tout de même. Il assure que ses charges ont diminué et que ses marges ont été préservées.