WWK, une "famille" au fonctionnement clanique qu'on quitte difficilement

En ce deuxième jour du procès du groupuscule néonazi WWK à Amiens, le tribunal s'est intéressé à son fonctionnement et à ses codes dominés par la violence. 

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Après avoir évoqué les faits, allant de simples vols à des agressions extrêmement violentes, le tribunal s'est intéressé aujourd'hui au fonctionement du Whirte Wolves Klan (WWK). Comme pris au piège, enfermés dans ce groupe ultra-violent, les anciens membres du WWK décrivent un climat de terreur. 

Sortir de l'emprise

Un groupuscule néo-nazi où il faut voler, frapper, payer l'impôt au clan. Car c'est bien de cela dont il s'agit : un clan. Celui qui désobéit est tabassé par tous les autres… Il est presque impossible de quitter le groupe.

Seul l'un d'eux y est parvenu, sans représailles, en s'évanouissant dans la nature. "Il y a véritablement un travail de conditionnement, avec des codes, une hierarchie. Il faut faire un vrai travail sur soi pour sortir de cette emprise. Certaines personnes se sont suicidées parce qu'ils ne sont pas parvenus à faire ce travail", explique Messaouda Yahiaouin avocate d'un des prévenus.


De Troisième Voie à WWK

Le clan est apparu à l'été 2013, au moment où le groupe Troisième Voie est dissous, après la mort du militant anti-fasciste Clément Méric. WWK va prendre le relai en Picardie, avec les mêmes membres. Mais les codes vont changer.

D'inspiration néo-nazi, rapidement, les WWK abandonnent les revendications politiques "Quand on regarde les revendications du WWK, on s'aperçoit qu'il s'agit plutôt d'une association de malfaiteurs, de gens qui ont pu commettre un certain nombre d'exaction, et où, disons-le, la bêtise humaine a régné", décrypte Stéphane Diboundje avocat d'un des prévenus.


La bêtise et une misère sociale… À peu près tous les membres présentent un même profil. Ils ont connu la rue, l'alcool, les stupéfiants… Avec WWK, ils vont trouver une seconde famille… Une famille qu'on ne quitte pas sans fracas.


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