Saint-Omer se prépare au procès "hors-normes" (mais incertain) de Redoine Faïd

Le procès en appel du braqueur multirécidiviste, qui s'est évadé par deux fois, nécessite d'importantes mesures de sécurité. Tout ça pour rien ?

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Le procès en appel de Redoine Faïd à Saint-Omer (Pas-de-Calais) aura-t-il lieu ? Le braqueur multirécidiviste est censé comparaître à compter du jeudi 27 février pour l'attaque d'un fourgon blindé entre Douai et Arras, en 2011. Il avait été condamné en première instance à Douai en 2017, mais avait fait appel en niant son implication.

 

Grève de la faim et refus de comparaître


Mais ce nouveau procès est menacé : le braqueur creillois a entamé mercredi une grève de la faim pour pouvoir changer de prison (le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil est à près d'une heure de route de Saint-Omer) dans l'espoir d'être transféré à Longuenesse ou Béthune.
 
Par ailleurs, il refuse de comparaître "tant qu’il sera sou­mis aux condi­tions de dé­ten­tion qu’il subit" ont déclaré ses avocats au Journal du dimanche, dans un article paru ce 23 février. Et c'est sans compter l'actuelle grève des avocats, qui pourrait compliquer la tenue de l'audience.
 
 

250 000 euros


Pourtant, ce procès a déjà coûté 250 000 euros, financés par un crédit ministériel. Afin de permettre le jugement d'un homme qui s'est évadé deux fois de prison (à l'explosif depuis Sequedin en 2013 et en hélicoptère de Réau en 2018), des travaux de sécurité ont été engagés faits, par exemple, pour équiper le palais de justice d'un scanner à bagages à rayons X.

"L’évé­ne­ment comme son or­ga­ni­sa­tion sont hors normes pour nous" a reconnu le procureur de Saint-Omer Patrick Leuleu, cité par le JDD.

Le braqueur avait été condamné en première instance à 18 ans de réclusion criminelle. Il avait également été condamné à 10 ans de réclusion en 2017 pour son évasion de Sequedin, puis en 2018 à 25 ans de réclusion criminelle (en appel) pour avoir organisé le braquage avorté de Villers-sur-Marne, en 2010. Cette attaque à main armée avait coûté la vie à une jeune policière, Aurélie Fouquet. Son pourvoi en cassation avait été rejeté.
 
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