Les collectifs La Brèche et Kass de la Somme occupent depuis plus d'un mois un "bâtiment vacant" du ministère du Travail, rue Debray à Amiens.
La Brèche annonce avoir reçu le délibéré du Tribunal de grande instance d'Amiens, les intéressés doivent quitter les locaux du Ministère du travail avant mercredi 27 mars, rue Debray à Amiens, qu'ils occupent illégalement depuis le 2 février.
Une quinzaine de personnes se définissant comme "précaires" (chômeurs, SDF, étudiants, travailleurs avec ou sans papiers) se sont installées dans ce bâtiment, inoccupé depuis 2016 - mais en passe d'être vendu -, afin de reproduire l'expérience de la Maison Cozette, autre logement vacant d'Amiens qui avait été occupé pendant près d'un an.
Un combat pour le droit au logement
Alors que la ville compte entre 6000 et 7000 logements vacants, les collectifs La Brèche et Le Kass de la Somme "exig[ent] l'ouverture immédiate de places d'hébergement d'urgence supplémentaires", leur "maintien au même nombre au-delà de la trêve hivernale" et "la réquisition des bâtiments dans le cas où le nombre de places dans les structures existantes ne soient pas suffisantes".
Les militants espéraient également obtenir un "bail d'occupation précaire" pour le "Ministère", comme les squatteurs l'ont appelé. Pourquoi l’état accepte de payer des nuits d’hôtel qui vont de 43 à 89 euros par nuit pour palier au flux plutôt que d’ouvrir des maisons vides ? Plus qu'un logement (des bureaux ont été transformés en chambre), ils en ont fait un lieu de vie, où l'ont vient lire, étudier, participer à des ateliers artistiques, des débats ou des projections de films.
La bonne méthode ?
Le 7 mars, les deux collectifs avaient obtenu un entretien à la préfecture, avec l'espoir de négocier sur la base de leurs revendications. Ils en étaient ressortis les mains vides.
Ce soir à 20h se tiendra une réunion publique "pour organiser les soutiens". Au début de la bataille judiciaire, 12 organisations avaient signé un communiqué de soutien au squat du "Ministère", dont Picardie Debout, le PCF Amiens, La France Insoumise Amiens et la CGT Somme.