Après la commune d'Hébécourt, près d'Amiens, c'est au tour du village de Maimbeville, dans l'Oise, d'être la cible de tracts antisémites, racistes et anti-LGBT. Des documents distribués dans les boîtes aux lettres des habitants samedi 07 octobre. La population est sous le choc.
Ils ne s'attendaient pas à recevoir un tel courrier. Samedi 07 octobre, de nombreux habitants de la commune de Maimbeville, au nord-est de Clermont, dans l'Oise, ont découvert dans leurs boîtes aux lettres des tracts néonazis comportant des croix gammées et enjoignant la population à "rétablir la domination de la race blanche en Europe".
Nous avons reçu deux tracts différents, témoigne le maire de la commune. L'un appelle à la haine raciale tandis que l'autre cible les personnes LGBT.
Guillaume Vannier, maire
Deux types d'écrits ont été diffusés : "Nous avons reçu deux tracts différents, témoigne le maire de la commune, Guillaume Vannier, l'un appelle à la haine raciale tandis que l'autre cible les personnes LGBT."
Alerté alors qu'il était au congrès des maires de l'Oise, samedi matin, l'édile à reçu de nombreux appels et messages de la part des habitants. "Tous étaient très en colère. On peut même parler de choc, poursuit-il, c'est traumatisant de recevoir un tel courrier."
Si le document a été diffusé dans les principales rues du village, les habitants ne l'ont pas tous reçu. La moitié des 450 habitants de la commune environ. De quoi alimenter une "certaine psychose" explique un conseiller municipal. "Pourquoi moi je l'ai reçu et pas mon voisin ? Les habitants se posent beaucoup de questions et les hypothèses vont bon train" souligne-t-il. Sur la page Facebook de la municipalité une habitante explique n'avoir "rien vu ni entendu". Destinataire du courrier elle s'interroge : "pourquoi certaines boîtes et pas d'autres ?"
La commune a déposé plainte. Une procédure pour provocation publique à la haine ou à la violence a été ouverte et une enquête de gendarmerie est en cours.
Des tracts identiques en Picardie
En juin, des faits similaires se sont déroulés dans plusieurs communes françaises. En Picardie, les habitants d'Hébécourt, près d'Amiens, avaient reçu des tracts similaires dans leurs boîtes aux lettres. Même chose dans le Jura, le Finistère et en Seine-Maritime.
En septembre dernier, trois personnes, présentées au palais de justice de Rouen, ont reconnu les faits devant le magistrat du parquet. D'après le procureur, les auditions des suspects "ont permis de confirmer leur sympathie avec l'idéologie d'extrême droite et néonazie et leur familiarité avec l'organisation signataire". Concernant la distribution de tracts dans la commune d'Hébécourt, l'enquête est toujours en cours.