JO de Paris 2024. Athlétisme : les nouveaux athlètes picards sélectionnés pour les Jeux olympiques

La sélection française pour les Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet-11 août) a été annoncée dimanche par la Fédération française d'athlétisme, soit une délégation de 90 athlètes dont 2 Amiénois et un Beauvaisien. Certains ont par ailleurs appris qu'ils ne seraient pas sélectionnés.

Le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) a validé ce dimanche 7 juillet la sélection de 90 nouveaux athlètes (41 femmes, 49 hommes), qui rejoignent la délégation française en athlétisme et en gymnastique artistique. Parmi eux, deux Amiénois, Thomas Gogois et Thomas Jordier.

En juin 2024, Thomas Gogois (Amiens UC) est entré dans la cour des grands en remportant une médaille de bronze aux championnats d'Europe d'athlétisme à Rome sur l'épreuve de triple saut. Le 11 juin 2024, il a établi son nouveau record personnel de 17,38 m. Cette victoire lui a offert la qualification pour les Jeux olympiques.

Quant à l'autre Amiénois, Thomas Jordier (Amiens UC), il est retenu comme remplaçant au titre des relais 4x400m hommes et 4x400m mixte. 

Blessé le 5 mai dernier, en pleine course lors des relais mondiaux qui se déroulaient à Nassau, aux Bahamas, l'athlète amiénois, spécialiste du 400 mètres en individuel et en relais, a permis à son équipe de se qualifier pour les Jeux. Il reste remplaçant malgré sa blessure, probablement grâce à son rôle de pilier pour l'équipe. En individuel, il n'a pas pu se qualifier.

Enfin, un Beauvaisien a aussi décroché son ticket pour les Jeux olympiques sur l'épreuve du 800m. Corentin Le Clézio s'est qualifié pour les Jeux olympiques grâce à son temps aux championnats de France sur 800 m à Angers. Il est arrivé 3ᵉ et a battu son propre record avec 1 min 45 s 23.

Le natif de Beauvais est licencié à Cergy-Pontoise (95) depuis 2017. Il a commencé à pratiquer l'athlétisme il y a seulement 6 ans. Pour autant, il a déjà brillé à l'international. En 2023, il a participé aux Championnats du monde universitaires de Chengdu en Chine. À l'époque, il avait décroché l'argent au 800 m avec un temps d'1 min 49 s 17.

Des déçus parmi les athlètes 

Malgré cette bonne nouvelle, la délégation en athlétisme accuse aussi le coup. Chef de file de l'équipe de France selon cette sélection annoncée, le recordman du monde du décathlon et double champion du monde de la discipline, Kevin Mayer, a chuté ce dimanche sur 110 m haies au meeting de Paris, à moins de trois semaines des JO. Sorti de la piste en boitant, l'athlète a été immédiatement pris en charge par le service médical, a rapporté l'AFP. 

Erwan Konaté, était, lui aussi, pressenti pour représenter la France aux Jeux olympiques. Il n'est finalement pas qualifié pour le saut en longueur. La semaine dernière, lors des championnats de France à Angers, il n'a pas réussi à atteindre les minima olympiques à cause d'une blessure. "Je me suis blessé fortement, il y a un mois avec deux lésions des ligaments de la cheville, dont une lésion complète sur une planche en Grèce", a-t-il confié sur son compte Instagram avant d'ajouter : "C’est à cause de ces planches que les rêves d’un gamin du nord sont gâchés…".

World Athletics voulait du changement pour rendre l'épreuve plus spectaculaire. La Fédération internationale d'athlétisme a retiré la planche d'appel des épreuves de saut en longueur et l'a remplacé par une zone d'impulsion. La zone d'appel est plus large. Elle permet de limiter le nombre jusqu'alors important des sauts invalidés parce que les athlètes sautaient hors de la zone. 

Le jeune homme de 21 ans met en cause une réforme de la discipline comme plusieurs autres athlètes. Carl Lewis, athlète américain détenteur de dix médailles olympiques, n'adhère pas non plus au projet. "Le saut en longueur est l'épreuve la plus difficile de l'athlétisme et cette réforme en ferait disparaître l'élément technique le plus délicat. Est-ce qu'on agrandit le panier de basket parce que beaucoup de joueurs ratent leurs lancers francs ?", a taclé le sauteur sur X.