Témoignage. L'implant contraceptif de Marine a migré dans ses poumons : "Je pensais que les médecins pouvaient m'aider"

Publié le Mis à jour le Écrit par NJ avec Myriam Schelcher
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Marine Bocquet, Lilloise, 25ans, s'était fait poser un implant contraceptif en juin 2019. Six mois plus tard, celui-ci a migré vers ses poumons et l'opération est devenue quasi impossible tant les risques sont élevés. 

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En juin dernier, Marine Bocquet, 25 ans, s'est fait poser un implant contraceptif, le Nex-Planon. Trois semaines plus tard, elle commence à avoir des migraines, elle ressent des douleurs aux muscles, et a des gênes respiratoires "avec des phases légères ou plus lourdes".

Un implant contraceptif est un petit bâtonnet cylindrique qui secrète une hormone progestative en continu. Il est implanté juste sous la peau, généralement sur la face interne du bras. 

Les premières consultations médicales ne permettent pas de faire un lien entre l'implant de la Lilloise et ses symptômes. C'est elle qui finalement  établira le lien entre les deux. Elle demande alors à sa médecin de lui retirer mais impossible : "Elle l'a palpé mais ne l'a pas trouvé. Elle m'a dit qu'il avait peut-être migré. Elle m'a proposé un scanner du bras mais il n'y avait rien."
 


Un deuxième scanner montre que l'implant s'est en réalité logé dans ses poumons. Fin novembre, Marine Bocquet se fait alors opérer au CHR de Lille mais les médecins n'arrivent pas à extraire le bâtonnet. C'est lors d'un nouveau scanner qu'elle apprend que l'implant s'est divisé en cinq parties dans ses poumons : "l'implant était en plusieurs parties donc à droite mais aussi à gauche."
 


Désormais, Marine Bocquet est dans le flou. Une nouvelle opération obligerait une ablation partielle du poumon, ce qui représenterait un gros risque mais conserver les fragments dans son corps pourraient aussi entraîner des complications. "Je pensais qu'aujourd'hui les médecins pouvaient m'aider mais pour l'instant je ne sais pas trop. C'est pour ça que je vais vers d'autres hôpitaux, même s'il faut que j'aille plus loin, dans le sud pour me renseigner, j'irai jusqu'à ce que j'aie des réponses."

Sur 200 000 femmes sous implant en France, 30 cas de migration d'implants vers l'artère pulmonaire ont été repérés depuis 2016 par l'Ansm (l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Cette dernière préconise une meilleure formation des médecins concernant la pose des bâtonnets. Marine Bocquet a, de son côté, engagé une procédure de réparation du préjudice. 

 

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