Le 22 février 2018, un nouveau plan bio a été adopté par le préfet après un état des lieux du secteur dans les Hauts-de-France. Jusqu’en 2021, il détermine la stratégie à adopter par la région pour y favoriser l’ancrage de l’agriculture biologique.
En France, 5,6% des terres cultivées produisent du bio. Mais dans les Hauts-de-France, ce chiffre n’atteint que 2%, plaçant la région en 11e position à l’échelle nationale. C’est là qu’intervient le plan bio adopté par la région le 22 février 2018. L’accord vise à augmenter le nombre d’exploitations, mais aussi inciter à la consommation, avec un million d’euros investis chaque année.
Dans certains lycées comme à Robert de Luzarches à Amiens, des initiatives sont menées pour proposer chaque jour au moins un produit bio aux élèves. "Quand on utilises des produits bios, on a une qualité différente, on a la fraicheur, avance le cuisinier du lycée. On l’achète en circuit court en plus […] On n’achète pas des fruits bios qui viennent d’Italie ou d’Argentine." Revers de la médaille : des aliments plus difficiles à trouver et donc plus chers, jusqu’à trois fois le prix d'un plateau de cantine moyen.
Convertir les agriculteurs au bio
En 2021, le plan bio ambitionne de proposer quotidiennement 10% de produits bios aux lycéens. Un objectif qui passe par l’amélioration des circuits de production, directement chez les agriculteurs nordistes.
"On se repose sur des itinéraires techniques qui sont un peu la même chose chaque année, explique Jérôme Cailleret, agriculteur converti au bio. Tout le débat sur les néonicotinoïdes, le glyphosate, on voit qu’il y a une pression de l’opinion publique derrière qui fait que ce n’est plus aussi bien accepté qu’avant." La convention passe par l’expertise technique des agriculteurs pour mettre aux normes leurs productions. Un accompagnement pris en charge à 80% par la région, mais sans hausse de subventions pour favoriser les conversions.
En moyenne en France, une ferme bio emploie 2,4 personnes, contre 1,5 pour l’agriculture conventionnelle. L’année dernière, environ 360 emplois ont été créés par l’agriculture biologique dans les Hauts-de-France.