Un million et demi de français sont touchés par un handicap visuel. Et 65 000 sont totalement aveugles. Dans les villes on essaie de proposer des innovations permettant de mieux vivre avec cet handicap. Mais le quotidien reste toujours délicat pour les non-voyants. Et nous avons notre rôle à jouer.
Il s'appelle David Robin, il est kinésithérapeute à Besançon. Peut-être l'avez-vous déjà croisé ?
Peut-être l'avez-vous gêné, car mal garé ?
Peut-être l'avez-vous déjà aidé, car il ne trouvait plus sa route, perdu dans sa ville ?
David a 41 ans. Un glaucome à la naissance l'a rendu aveugle. Il a dès son plus jeune âge été placé en Institut pour déficients visuels, "apprenant" à vivre sans la vision, à développer ses autres sens. Il est kinésithérapeute et est papa de deux enfants.
On s'est baladés tous les deux dans une rue de Besançon. Un vrai choc pour moi et peut-être un des tournages les plus épuisants qu'il m'ait été donné de réaliser. Car un aveugle qui marche est un individu au maximum de sa concentration, devant sentir, écouter, renifler la vie, puisqu'il ne peut la voir.
Mais beaucoup de choses restent encore à faire. Pour le cas des aveugles à Besançon, certains sites sont équipés de feux parlants, mais vous ne trouverez pas encore de bandes rugueuses blanches indiquant la présence d'un passage piéton.
Parce que son discours est précieux, voici l'interview en intégralité de David Robin.