Le maire de Béziers (Hérault) Robert Ménard a assuré ce samedi que "Oz ta droite!", le "mouvement citoyen" qu'il lance durant le week-end, ne sera "le marchepied de personne" pour la présidentielle et notamment pas du "FN" mais un moyen de pression sur les partis.
a affirmé Robert Ménard devant la presse à l'ouverture de la deuxième journée de son "Rendez-vous de Béziers", prévu pour durer jusqu'à dimanche et réunissant la droite "hors les murs", ne se reconnaissant qu'imparfaitement dans le FN ou dans Les Républicains. "Oz ta droite!", le mouvement citoyen que lance ce maire d'extrême droite, "n'est pas un parti, ça ne servira de marchepied à personne", a-t-il insisté, avant de répondre à une question sur le parti de Marine Le Pen: "Je ne sers pas de marchepied au FN."On n'est le marchepied de personne. Mon seul souci, c'est le peuple de droite,
Il fait référence notamment à l'euro, que le FN veut quitter et qu'il considère comme un "bouclier", ou au positionnement "ni droite ni gauche" du parti d'extrême droite qu'il rejette pour un positionnement "clairement à droite"."J'ai des rapports d'indépendance avec Marine Le Pen. Avec 80% de ses idées, je suis d'accord avec elle, avec 20% je suis en désaccord et ce sont des désaccords assez importants",
a-t-il précisé.
une bonne partie de l'électorat des Républicains pense la même chose que l'électorat FN. Gagner seulement avec Marine Le Pen c'est impossible. Il faut gagner avec plus que Marine Le Pen. On veut renverser le jeu politique!" a-t-il lancé.
Le "Rendez-vous de Béziers" doit aboutir dimanche à une cinquantaine de propositions qui devraient "surprendre" selon lui.
"Faites-moi confiance, on va trouver les modalités pour s'imposer dans le débat public. Ce que je veux dire aux participants, c'est : Avec ces propositions, vous vous battrez chacun à votre manière pour les imposer", a assuré celui qui a été élu avec le soutien du FN en 2014.
"On ne demandera pas aux partis "Soyez gentil de répondre à nos propositions",on sera un peu plus offensif que ça", a souri l'ancien journaliste.
Son objectif, "forcer les uns et les autres" chez Les Républicains et au FN "à travers ce mouvement citoyen" qui ne sera "pas un parti politique". Le Mouvement 5 étoiles en Italie, Podemos en Espagne, même s'il est de gauche, se sont "construits contre une grosse partie de la classe politique", a-t-il souligné.
Réaction d'un proche de Marine Le Pen
"Ménard touche la limite de sa démarche: il se rend compte, au fond, que les frontières ne sont pas entre droite et gauche mais européistes et patriotes", a expliqué un proche de Marine Le Pen, interrogé par l'AFP. "Il découvre aussi la force des partis politiques, outils institutionnels, face aux causeries. Enfin, à part être "ménardiste", il se rend compte du peu d'avenir de sa stratégie".