Migrants à Saint-Bauzille-de-Putois : la préfecture de l'Hérault poursuit ses discussions avec le maire

Le dialogue n'est pas rompu entre le représentant de l'Etat et le maire démissionnaire de Saint-Bauzille-de-Putois dans l'Hérault. 

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La préfecture de l'Hérault a entrepris samedi des discussions pour "apaiser la situation" dans la petite commune de Saint-Bauzille-de-Putois. 
Hier vendredi 21 octobre, le maire de St-Bauzille-de-Putois a annoncé à ses administrés son intention de démissionner de ses fonctions, pour protester contre l'arrivée de 87 migrants après un entretien infructueux jeudi 20 octobre avec le préfet de l'Hérault. 

Le point d'acchoppement ne porte pas sur le principe d'accueil mais vient d'un manque de concertation, selon la mairie. En cause le nombre de migrants : 87 pour la seule commune de Saint-Bauzille (1700 habitants) alors que l'ensemble du département doit en accueillir 207 en tout.

Selon la préfecture de l'Hérault, la démission du maire n'a pas encore été notifiée (lettre recommandée au préfét qui dispose d'un délai d'un mois pour l'accepter ou non). Des discussions sont donc toujours à l'ordre du jour pour déterminer combien de migrants pourraient être accueillis dans le village.

"Des négociations sont en cours sur le nombre de migrants prévus, qui était le point qui cristallisait les tensions", a-t-on indiqué de source préfectorale ce samedi 22 octobre. "Mais le maire a toujours dit que sa commune était une terre d'accueil". 
Le préfet du département Pierre Pouëssel souhaite donc "apaiser la situation".

De son côté, joint par téléphone, Michel Issert confirme le souhait de la prefecture de poursuivre les négociations. Le maire de Saint-Bauzille-de-Putois maintient sa démission malgré tout :

Ma lettre de démission est prête. Je l'enverrai [à la préfecture de l'Hérault] lundi. Pour engager des négociations, je veux qu'il [le préfet] fasse un geste. S'il veut venir me rencontrer, je suis disponible.


Retour sur une polémique : 


Depuis le 12 octobre, Michel Issert, le maire sans étiquette de cette commune, située à 40 km au nord de Montpellier, refuse cette décision qui lui a été annoncée selon lui "sans aucune concertation préalable" et constitue "un camouflet aux fonctions des élus", a-t-il notamment écrit dans un courrier à la préfecture, assurant craindre "des troubles à l'ordre public".

Il estime "inadmissible" que sa commune soit chargée d'accueillir 87 migrants - de jeunes majeurs célibataires - sur un total de 207 migrants qui doivent être envoyés prochainement au total dans l'Hérault, suite au démantèlement programmé de la jungle de Calais.

Un Centre d'accueil et d'orientation (CAO) doit être installé pour une durée de neuf mois dans les locaux du centre de pleine nature des Lutins cévenols et sera géré par l'association SOS Solidarités.
Aucune date n'a été fixée pour l'arrivée des migrants qui devrait intervenir "dans quelques semaines".
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