A Montpellier, les "hébergés" de Luttopia revendiquent le droit d'occuper des logements vacants. Notre équipe de journalistes Caroline Agullo et Franck Detranchant les ont rencontrés. Voici le premier volet de leur enquête qui en compte 5.
Un matin d'octobre 2014, un impressionnant dispositif policier expulsait violemment une centaine de personnes d’un bâtiment propriété de l'ordre des avocats.
Le squat abritait depuis 6 mois :
- de nombreux jeunes de moins de 25 ans
- des familles
- des travailleurs pauvres
- des sans-papiers
Aujourd'hui, environ 60 squatteurs occupent les anciens locaux de la DDASS, désaffectés depuis 7 ans, et propriété du conseil départemental de l'Hérault. Ils ont baptisé leur squat Luttopia.
Voici le premier volet de la série.
Reportage à Montpellier.
C. Agullo et F. Detranchant
La société exclut-elle une partie de la jeunesse ? C'est l'opinion d'Henri Loyer, indigné et révolté contre les institutions.
Ce ne sont pas, contrairement à ce qui a été dit, des gens qui ne sont pas valables. Ce n'est pas possible de les ignorer. C'est une honte".
Bien qu'illégale, l'occupation de ce lieu abandonné est légitime selon les squatteurs face à la pénurie d'hébergements d'urgence. Ils investissent exclusivement des lieux publics abandonnés depuis au moins 3 ans.
Mais ils risquent à tout moment une nouvelle expulsion.