L'Etat va-t-il abandonner Vandières ?

Une nouvelle rencontre entre les lorrains et le gouvernement sur l'épineuse question du financement de l'Etat de la gare d'interconnexion TGV-TER de Vandières (54) se déroule mardi 17 juin à 16h30 au ministère du Budget. Le ministre lorrain Christian Eckert va-t-il sonner le glas du projet ?

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Le rendez-vous a été annoncé par Bercy : le socialiste meurthe-et-Mosellan et secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert reçoit mardi 17 juin 2014 à 16h30, Jean-Pierre Masseret, président du Conseil Régional de Lorraine, son secrétaire Général,Noël Jouaville et Mathieu Klein, le successeur de Michel Dinet à la présidence du Conseil Général de Meurthe-et-Moselle. Egalement convié, Roger Cayzelle, président du Conseil Economique Social et Environnemental de Lorraine a choisi de se faire porter pâle. officiellement il est déjà pris. Il se murmure qu'officieusement , "il n'a aucune envie de perdre son temps à Bercy".

Une réunion pour rien ?​

Une réunion dont l'ordre du jour est double : faire le point sur la Pacte Lorraine (voir notre dossier) et sur le financement de la gare d'interconnexion TGV-TER de Vandières (54) (notre dossier), un serpent de mer qui date de décembre 1999.

Tout comme lors des précédentes réunions (qui n'ont pas apporté grand chose en terme d'avancée du dossier), celle de ce mardi, devrait voir les lorrains réclamer une nouvelle fois le respect des engagements pris par l'Etat. En premier lieu le bouclage du financement de la gare de Vandières, une question qui bloque les travaux depuis près de cinq ans.

Mais dans un contexte économique plus que défavorable, avec un avis négatif sur la construction de cette nouvelle gare par la Cour des Comptes, l'avenir de Vandières paraît plus que jamais très hypothétique. D'autant que l'actuelle Gare Lorraine TGV de Louvigny fonctionne sans accrocs.

Une réunion couperet pour Vandières ?

Vandières coûterait 112,3 millions d'Euros, des chiffres de 2007 revus depuis à la hausse auxquels il faudrait ajouter la transformation de l'actuelle gare de Louvigny en... En quoi ? Personne ne le sait aujourd'hui, l'hypothèse d'une gare fret à grande vitesse peu crédible semblant désormais abandonnée. Mais cette transformation à elle seule coûterait près de 5 millions d'euros selon le Conseil d'Etat...

Or l'Etat n'a plus d'argent et doit également tenir ses engagements sur le Pacte Lorraine 2014-2016, signé le mardi 17 septembre 2013 entre la Région et le gouvernement. Ce pacte a pour but de "relancer l'industrie Lorraine et l'emploi via les PMI et PME en mettant l'accent sur la recherche dans les matériaux innovants." Avec un financement de 300 millions d'euros par an et de nombreux emplois à la clé...

Un Pacte auquel le Gouvernement pourrait donner la priorité au détriment de Vandières, sonnant ainsi le glas d'une gare qui n'a jamais dépassé le stade de projet ? Réponse mardi soir.
Qui sont ses pro et les anti-Vandières
Les anti-Vandières :
  • Certains élus mosellans du conseil régional de Lorraine
  • Le conseil général de la Moselle
  • La Ville de Metz (en 2013)
  • Le 26 mai 2011, Fabrice Genter, vice-président de la CCI de la Moselle, déclarait "100 Millions d'euros c'est disproportionné, cet argent serait mieux utilisé sur des filières de type éco-matériaux, eau, bois et sur les infrastructures régionales !"
Les pro-Vandières :
  • La ville de Nancy
  • Une majorité des élus du conseil régional de Lorraine,
  • Les conseils généraux de la Meuse, de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges
  • L’association FNAUT des usagers
  • Le conseil économique et social de Lorraine et son président Roger Cayzelle (mais de moins en moins...)
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