On en sait un peu plus sur l'intention des autorités du Val d'Aran qui ont annoncé vouloir introduire un ours mâle côté Pyrénées espagnoles. Il s'agirait de lutter contre la consanguinité en remplaçant le vieux reproducteur Pyros par un jeune mâle.
Les autorités du Val d'Aran qui ont obtenu le feu vert de la Commission Européenne via le programme Life+ pour financer la réintroduction d'un ours mâle dans les Pyrénées, ont précisé à France 3 Midi-Pyrénées que cette réintroduction se fera selon le principe de la "substitution".
"Substituer" un ours mâle à Pyros
Selon José Enrique Arro, conseiller agriculture, environnement et élevage à Conseil Général du Val d'Aran, qui dépend de la Generalitat de Catalunya, le principal problème réside dans la consanguinité (iire l'encadré ci-dessous) parmi la population des ours des Pyrénées, Pyros, en tant que mâle dominant, étant le principal géniteur. Il est donc question de le remplacer par un autre ours mâle qui pourrait prendre sa place de géniteur.Les modalités de la "substitution" encore inconnues
Mais les autorités espagnoles restent cependant vagues sur les modalités de cette substitution affirmant que l'on est encore au début de la procédure et que les discussions vont commencer : pas question pour le moment de savoir s'il est envisagé de capturer Pyros pour faire place nette et laisser le champ libre à un autre mâle dominant ou bien si l'on attend qu'il meure : il est âgé d'environ 25 ans et la durée de vie des ours se situe autour des 30 ans.EN VIDEO / le reportage de Marc Raturat et Jack Levé
Pyros est le père et le grand-père de la petite Auberta
Auberta, cette petite oursonne abandonnée par sa mère en Val d'Aran (Espagne) et pour le moment installée dans un enclos pour la protéger du monde extérieur, se révèle faire partie elle-aussi de la descendance du vieux Pyros.Les prélèvements ADN indiquent en effet qu'elle serait la fille de Pyros et de Fadeta, qui est elle-même... la fille de Pyros.
Un nouvel exemple de consanguinité dont se servent les autorités aranaises comme argument pour le remplacement de Pyros. La consanguinité pourrait en effet être le principal obstacle à la survie de l'espèce dans le massif pyrénéen.