Le corps d'un homme a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn), où des échauffourées avaient eu lieu en marge d'une mobilisation d'opposants.
Ce que l'on sait
Un décès pour cause encore inconnue
"Cette nuit (entre samedi et dimanche NDLR), vers 2 heures du matin, le corps d'un homme a été découvert par les gendarmes sur le site de Sivens. Les sapeurs-pompiers sont intervenus rapidement mais n'ont pu que constater le décès de la victime", a annoncé la préfecture dans un communiqué. "Une enquête a été ouverte sous l'autorité du procureur d'Albi afin de déterminer les causes du décès et l'identité de la victime", ajoute le texte qui ne donne aucun autre élément.
Il est "impossible" en l'état de déterminer les causes de la mort de Rémi, a déclaré le procureur d'Albi Claude Dérens. Les résultats préliminaires de l'autopsie du corps, prévue lundi à la mi-journée, devraient permettre d'en savoir plus, a expliqué le procureur à la presse.
Le responsable, qui gérait sur place les opérations de gendarmerie lors des échauffourées de samedi soir, a indiqué que le calme était revenu "vers 21h". Il a précisé que sept membres des forces de l'ordre avaient été blessés mais que les pompiers ne lui avaient fait état dans la soirée d'aucun blessé dans le camp adverse.
"Le décès serait survenu dans le contexte des affrontements" selon un porte-parole des opposants."Selon les premiers éléments que nous avons recueillis, la mort a eu lieu dans le contexte d'affrontements avec les forces de l'ordre", c'est ce qu'a déclaré Ben Lefetey, porte-parole du collectif Sauvegarde de la zone humide du Testet.
Des anarchistes encagoulés
Selon le lieutenant-colonel, "100 à 150 anarchistes encagoulés et tout de noir vêtus ont jeté des engins incendiaires" et autres projectiles aux forces de l'ordre encadrant une mobilisation de "2.000" opposants qui, elle, est restée pacifique, selon lui. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de flash-balls, a-t-il ajouté. Il a précisé que des négociations avaient été entamées, en vain, entre un représentant pacifique des opposants à la construction du barrage de Sivens et un des assaillants qui avait alors dit qu'ils se réclamaient de "l'anarchisme".
Vidéo : le reportage de Mathilde Laban et Denis Hémardinquer