Le ministre de l'Intérieur a indiqué sur France-Inter ce jeudi ne pas avoir cherché à cacher la vérité, après les nouvelles révélations du Monde et de Médiapart sur les conversations des gendarmes mobiles cette nuit-là.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est une nouvelle fois défendu jeudi d'avoir cherché à cacher la cause de la mort de Rémi Fraisse, rappelant que la certitude d'un décès provoqué par un tir de grenade n'était pas apparue immédiatement.
Les PV d'auditions des gendarmes, rendus publics mercredi par Le Monde et Mediapart, "n'ont jamais été portés à ma connaissance, ces éléments-là ont été portés à la connaissance de ceux qui font l'enquête", c'est-à-dire à l'autorité judiciaire, a affirmé le ministre sur France Inter.
"J'ai appris dans la matinée de dimanche qu'il y avait eu un mort à Sivens (...) de mon cabinet mais également du directeur général de la gendarmerie, qui m'a donné les informations suivantes: la mort de Rémi Fraisse, ensuite le fait qu'une grenade offensive avait été lancée, mais que la gendarmerie considérait qu'elle n'était pas à l'origine de la mort pour des raisons qui tiennent au fait qu'aucune grenade offensive n'a occasionné la mort de manifestants au cours des dernières années".
"Par conséquent, la gendarmerie me dit nous doutons que cette grenade soit à l'origine de la mort de Rémi Fraisse, mais il va y avoir des expertises, une autopsie, et au terme de cette autopsie, nous serons fixés", explique-t-il.
"Lorsque j'apprends cet événement, je ne souhaite qu'une chose, c'est que la justice qui est déjà saisie de cette affaire communique. Elle ne le fait pas. Je ne souhaite pas que l'on puisse reprocher au ministère de l'Intérieur d'avoir caché la mort d'un jeune homme à l'occasion d'une opération de maintien de l'ordre".