Le projet initial de barrage à Sivens (Tarn), contesté depuis plusieurs années par des associations locales, "n'apparaît pas comme une solution adaptée", estiment des experts dans un nouveau rapport remis vendredi à la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.
Le projet initial de barrage à Sivens (Tarn), contesté depuis plusieurs années par des associations locales, "n'apparaît pas comme une solution adaptée", estiment des experts dans un nouveau rapport remis vendredi à la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal.
Ils proposent "deux options". La première envisage "la réalisation d'un réservoir de taille plus réduite sur le site de Sivens". La seconde inclut plusieurs retenues combinées, notamment en amont du site.
"Ces deux options doivent faire l'objet d'études plus approfondies par des maîtres d'ouvrages locaux avant un choix définitif", soulignent les experts.
La première solution "est d'un coût modéré et laisse de multiples possibilités de développement ultérieur". Ses impacts sur l'environnement "semblent localisés et réduits mais doivent être développés dans une étude d'impact complète", indiquent-ils.
La deuxième solution, qui prévoit une retenue latérale en amont du site de Sivens, une retenue sur le ruisseau de Bayssière, plus en aval, et "une ou deux" retenues latérales en vallée du Tescou, est "un peu plus coûteuse" en investissement et en fonctionnement. Elle "laisse moins de possibilités de développement ultérieur de retenues sur le bassin", précise le rapport, mais "ses impacts environnementaux sont faibles".
Ce rapport doit être présenté dans la région lundi. Le projet initial de barrage-réservoir à Sivens visait à créer une retenue d'eau d'1,5 million de m3 pour l'irrigation de terres agricoles. Il avait été vivement contesté par les écologistes en raison de son coût et de son impact sur l'environnement.
Les travaux de construction ont été suspendus après la mort du militant écologiste Rémi Fraisse, tué le 26 octobre sur le site lors d'affrontements avec les forces de l'ordre.
Plusieurs réunions ont eu lieu depuis entre agriculteurs, défenseurs de l'environnement et élus concernés, mais aucun compromis n'a pu être trouvé entre les défenseurs du projet initial et ceux qui souhaitent qu'il soit fortement transformé.