Le site du barrage de Sivens (Tarn), occupé depuis octobre 2013 par des opposants aux différents projets envisagés, sera évacué dès que les élus locaux auront fait leur choix entre les deux propositions des experts, a assuré mercredi la ministre de l'Ecologie.
Une réponse au député tarnais Philippe Folliot (UDI)"Par rapport à l'occupation illégale du site, l'engagement que je peux prendre, (...) en accord avec le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, c'est que dès lors que les élus locaux auront fait leur choix, alors il y aura une évacuation du site afin que l'Etat de droit reprenne ses droits", a déclaré Ségolène Royal à l'Assemblée nationale.
Elle répondait au député Philippe Folliot (UDI) qui avait appelé le gouvernement à "faire respecter partout, et surtout à Sivens, les lois de la République", dénonçant la "zone de non-droit" instaurée selon lui par des "individus hors la loi".
Pourquoi pas un référendum local ?
"A partir des propositions des experts, qui ont mis en avant deux solutions --soit un ouvrage plus en amont qui a moins d'impact sur l'environnement, soit des retenues de substitution --, il appartient maintenant aux élus locaux de faire leur choix, au besoin par un référendum local, afin de décider quel est l'ouvrage qui leur convient", a souligné la ministre.
Elle a pris "l'engagement, pour les y aider, de récupérer les fonds européens qui ont été retirés au projet précédent pour atteinte" à la directive européenne sur l'eau. Elle s'est également engagée à ce que "l'Etat prenne en partie à sa
charge les frais de retard du chantier".
"Je vais donc très loin dans la prise en compte de la responsabilité de l'Etat par rapport à un projet qui relève des élus locaux", a fait valoir la ministre.
Ségolène Royal a écarté à la mi-janvier le projet initial de barrage à Sivens, contesté depuis des années en raison de son coût et de son impact sur l'environnement, mais une version allégée est envisagée.