Les opposants au barrage de Sivens se sont donnés rendez-vous à Toulouse ce samedi après-midi pour une manifestation qui a débuté sous la pluie et dans le calme. Des incidents ont éclaté. De nombreuses vitrines ont été cassées. 17 d'interpellations ont été effectuées.
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Plusieurs centaines de manifestants défilent dans les rues de Toulouse en soutien aux ZAD en général et à celle de Sivens en particulier. Près de 4 mois après la mort de Rémi Fraisse sur le site du projet de barrage, le cortège a scandé son opposition au barrage de Sivens et aux violences policières.
Le rassemblement des manifestants était prévu à 14 heures derrière le Capitole à Toulouse mais le cortège ne s'est mis en marche qu'une petite heure plus tard, dans le calme et sous la pluie. Les manifestants, souvent très jeunes et pour beaucoup le visage masqué, ont notamment déployé une banderole noire inscrite en blanc à la mémoire de Rémi Fraisse.
"Je suis Rémi et toutes les autres victimes de la police", y était-il inscrit. "On n'oublie pas, on ne pardonne pas", y lisait-on encore. Sur une autre banderole, un avertissement: "Il n'y a pas de planète B : ZAD partout". En tête de cortège, des slogans, "Tout le monde déteste la police", "Flics assassins", avec la banderole sur Rémi Fraisse et une autre: "La police tue. ZAD partout" et au-dessous, "L'ennui règne".
Parmi les manifestants, quelques drapeaux du NPA (extrême gauche) co-organisateur du mouvement. Plusieurs dizaines de jeunes manifestants s'étaient grimés en clowns. Quelques autres étaient déguisés en plante.
Trois quarts d'heure plus tard, des premiers incidents ont éclaté. Des vitrines ont été brisées, notamment des banques et les forces de l'ordre ont utilisé des gaz lacrymogène selon des journalistes présents sur place.
Après les affrontements, le cortège s'est reformé pour reprendre la direction de la place du Salin. De nouveaux incidents ont éclaté devant le palais de justice. Un hélicoptère survolait le centre ville. Les CRS ont utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants vers 17h45.
Les casseurs étaient "une cinquantaine, masqués contre les lacrymogènes, ils avaient l'intention de casser, avec des masses, des marteaux, des galets", a affirmé le vice-président des commerçants du quartier où ont eu lieu ces dégradations, Laurent Lopez, qui a vu sa vitrine étoilée par un coup de masse. "Il y a un sacré ras-le-bol, nous avons eu déjà quatre samedis amputés par les manifestations sur Sivens en novembre, le préfet doit prendre ses responsabilités, dire stop sur les manifestations", a-t-il déclaré.
"Si l'État autorise, l'État doit assumer. Pas les Toulousains", a souligné de son côté le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, dans un communiqué.
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