Après la décision du conseil général du Tarn de maintenir un barrage réduit sur le site, les forces de l'ordre ont évacué les opposants qui occupaient la zone de Sivens. Clap de fin sur la "ZAD" du Testet.
Les forces de l'ordre ont évacué vendredi les opposants au barrage de Sivens qui occupaient le site. C'est le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qui a ordonné lui-même l'évacuation des zadistes.Le dispositif de plusieurs centaines d'hommes était impressionnant. A 12h30, les derniers irréductibles s'étaient regroupés, au moment de l'intervention des forces de l'ordre, à l'emplacement même où Rémi Fraisse est mort le 27 octobre dernier (photo ci-dessous)
Manuel Valls a promis au même moment une "réponse extrêmement déterminée, extrêmement ferme de l'Etat" à l'encontre de ceux qui s'opposeraient "à la légitimité des élus" du Tarn. "Ceux qui continueraient sur le terrain à s'opposer à la légitimité des élus du territoire, qui ne respecteraient pas l'Etat de droit, qui ne voudraient pas que les choses s'apaisent, doivent savoir qu'ils trouveront une réponse extrêmement déterminée, extrêmement ferme de l'Etat, aucune action contre la démocratie ne pourrait être tolérée", a dit Manuel Valls devant la presse, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre québécois, Philippe Couillard.
EN VIDEO / le reportage des équipes de France 3 Tarn
Vendredi matin à Albi, le conseil général du Tarn a voté massivement pour la réalisation d'un barrage réduit par rapport au projet initial, écarté par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal. Il a aussi voté pour "l'expulsion sans délai" des occupants de la zad, et de sources concordantes celle-ci devrait intervenir dans la journée .
Sur place, l'un deux répondant au pseudo général des zadistes de Camille, déclarait désabusé : "Rémi est mort pour rien", en évoquant le jeune écologiste Rémi Fraisse tué le 26 octobre dernier par l'explosion d'une grenade offensive de la gendarmerie.