Leur préavis déposé 48 heures avant un mouvement ayant été jugé illégal en référé ce dimanche, les pompiers de l'aéroport de Toulouse-Blagnac devaient déposer un nouveau préavis pour vendredi prochain, toujours pour protester contre leurs conditions de travail et le licenciement de l'un des leurs.
La grève des pompiers chargés de la sécurité des pistes de l'aéroport Toulouse Blagnac nécessite un préavis de 5 jours. Telle est la décision rendue dimanche matin par le juge des référés du Tribunal de grande instance de Toulouse, qui a considéré que la société canadienne Falck qui les emploie avait une délégation de service public.
Les pompiers entendaient faire grève pour protester contre leurs conditions de travail et contre le licenciement de l'un des leurs qu'ils estiment abusif. Le mouvement devait débuter vendredi dernier, mais le tribunal avait d'abord mandaté un médiateur, puis la direction de Falck avait assigné le syndicat CGT devant le Tribunal, estimant que le mouvement de grève était illicite.
Du coup, les pompiers ont annoncé qu'ils comptaient déposer un nouveau préavis ce dimanche soir à 19 heures, 5 jours avant une grève prévue vendredi prochain. La direction de Falck a par la voix de son avocat fait connaitre son intention de négocier.
Depuis mars dernier, la multinationale Falck a repris le contrat de la sécurité des pistes à l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Le dialogue social s'est ensuite considérablement tendu entre la direction de Falck et les pompiers. A un point tel que 30 des 42 pompiers avaient signé le préavis initial.
L'aéroport de Toulouse-Blagnac avait dû fermer trois jours durant il y a dix ans à la suite d'une grève des pompiers de piste.
En vidéo, le reportage de Juliette Meurin et de Virginie Beaulieu :