La cour d'appel de Toulouse examinait ce jeudi après-midi le recours de 2 militants anti-barrage de Sivens condamnés en comparution immédiate pour avoir notamment fracturé la main d'un gendarme. Après le visionnage d'une vidéo amateur, le procureur demande la relaxe l'un des deux militants
Au matin du 15 septembre 2014, un peu plus d'un mois avant la mort de Rémi Fraisse, la situation est déjà très tendue sur la ZAD occupée de Sivens,
Deux opposants au projet, parmi la quarantaine qui font ce jour-là face aux forces de l'ordre, sont interpellés sans tendresse par les gendarmes mobiles, placés en garde à vue puis présentés au tribunal correctionnel d'Albi pour des faits de "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique". Les gendarmes affirment qu'ils ont été assaillis par les deux opposants dont l'un aurait asséné un coup de pied qui aurait fracturé la main d'un des gendarmes.
Les deux opposants sont condamnés en comparution immédiate à deux mois de prison avec sursis pour le premier, pour avoir donné un coup de pied à un gendarme, et à quatre mois avec sursis pour le deuxième, pour avoir blessé un autre gendarme à la main. Ils relèvent alors appel.
Ce jeudi après-midi, les deux militants anti-Sivens comparaissaient devant la cour d'appel de Toulouse qui a mis sa décision en délibéré au1er juillet 2015. Les deux militants ont demandé leur relaxe après avoir versé au dossier une vidéo amateur tourné ce jour là, et qui, selon eux, montre que le coup reçu à la main par le gendarme a été porté dans la confusion par un autre gendarme. Le procureur de la République, estimant qu'il y avait un doute, a demandé la relaxe du militant accusé d'avoir fracturé la main du gendarme.
La vidéo en question diffusée par nos confrères de Médiapart (lien payant) :