Un grand soleil et des températures estivales sont encore annoncés ce mardi. Ce beau temps a des conséquences sur les cultures. Les restrictions d'eau provoquent des baisses de rendements notamment sur le maïs dans le département du Gers
L’été indien se prolonge, la terre a soif, et pour les agriculteurs, ce sont des restrictions d'eau qui se prolongent. La plupart des huit départements de l'ex-région Midi-Pyrénées sont concernés : les arrêtés courent désormais jusqu'au 31 octobre dans certaines zones.
La situation est particuliérement préoccupante dans l'ouest du département du Gers. Dans le secteur de l'Adouze et du Midour, il est désormais interdit d'irriguer les cultures. Un coup dur pour les maïsiculteurs. Dans cette partie du département, "il n'y a pas eu d'orage entre le début du mois juillet et le 20 septembre" précise Luc Requier céréalier "et 2 à 3 mm de pluie, ce n'est pas assez pour les cultures". Il ne peut que constater les dégâts provoqués par la sécheresse sur sa récolte. Les baisses de rendement sont de 25% sur le maïs irrigué et 30% sur le soja.
Une situation qui ne fait qu'empirer
Même si le printemps a été pluvieux et les réservoirs naturels remplis, cela n'a pas suffit pour compenser la météo exceptionnelle de l'été, une situation qui perdure encore. Le mois de septembre est l'un des plus chaud enregistré par Météo France. En Haute-Garonne par exemple, les températures ont été en moyenne supérieures de 2,2 degrès au-dessus de la normale, soit l'équivalent d'un mois d'août.( lire l'article sur notre site ).Les conséquences de cette chaleur inhabituelle pourraient mettre en péril la situation de certains exploitants agricoles, dont la trésorerie est déjà fragilisée. 20% d'entre eux pourraient cesser leur activité d'ici la fin de l'année.
Les rendements sont en baisse de 25%.
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©france 3 Midi-Pyrénées
Valls présente un nouveau plan de soutien après les mauvaises récoltes
Manuels Valls a présenté ce mardi matin le nouveau "plan de consolidation et de refinancement de l'agriculture", le troisième plan d'aide présenté depuis l'été 2015.Pour venir en aide aux agriculteurs face à une récolte céréalière en chute de près de 30% après les intempéries catastrophiques du printemps, qui vient s'ajouter à une crise persistante de l'élevage et du secteur laitier, l'exécutif avait promis un plan de soutien dès la fin juillet. Notamment en matière de refinancement bancaire, alors que de nombreux agriculteurs sont étranglés de dettes.
Principale mesure de ce plan : l'Etat va se porter caution à hauteur de 50% des prêts, via la banque publique d'investissement bpifrance.
Un fonds de garantie, où l'Etat verserait selon Matignon de 50 à 100 millions d'euros, doit permettre de débloquer 1,5 milliard d'euros de prêts des banques privées pour les agriculteurs en difficulté.
Entre 50.000 et 80.000 exploitants devraient bénéficier de la mesure, selon le gouvernement.
L'autre volet principal du plan, qui inclut également des précisions sur les aides aux producteurs laitiers, concerne les aides sociales.
le plan prévoit par ailleurs un fonds d'aide pour les agriculteurs victimes de burn-out : une enveloppe de 4 millions d'euros pour financer un service de remplacement gratuit d'agriculteurs reconnus en épuisement professionnel. (Source AFP)