Tarbes : des grévistes murent des bureaux de la clinique de l'Ormeau

Une quarantaine de grévistes de la clinique de l'Ormeau à Tarbes occupe l'établissement. Ces salariés ont muré certains bureaux. Le conflit qui les oppose à leur direction dure depuis 1 mois.

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Une quarantaine de grévistes de la clinique de l'Ormeau à Tarbes ont commencé à occuper l'établissement et ont muré certains bureaux. Ces actions ont lieu dans le cadre de leur mouvement entamé il y a un mois. Ils étaient 150 environ dimanche soir à investir l'un des deux sites de l'établissement où se trouvent les urgences et les services administratifs, selon une responsable CGT.

Près de 40 d'entre eux ont déroulé des matelas et dormi sur place avec l'intention de poursuivre leur occupation jusqu'à la réouverture de négociations avec la direction.

On a décidé d'investir la clinique parce qu'on est chez nous, après tout


a déclaré Isabelle Gérard, aide-soignante CGT aux urgences de la clinique, qui a passé la nuit dans l'établissement.
 

Parpaings et ciment


Certains ont muré à l'aide de parpaings et de ciment, les portes de bureaux du service facturation et du département d'information médicale, où sont instruits les dossiers des patients. Interrogée la direction n'a pas donné suite aux sollicitations de l'AFP lundi.
 

Une partie des salariés des clinique et polyclinique de l'Ormeau est en grève depuis le 8 novembre. Ils étaient 45% en grève la semaine dernière selon la direction, entre 50% et 60% lundi selon les syndicats. Les grévistes dénoncent un manque de moyens et demandent une revalorisation salariale de 3% ainsi que le versement d'une prime annuelle de 1.600 euros.


 

Incident avec un médecin


Dans le cadre de leur mouvement, ils ont notamment investi l'aéroport de Tarbes, bloqué et filtré les accès aux services administratifs. Manifestation au cours de laquelle deux d'entre eux disent avoir été blessés par le véhicule d'un médecin qui voulait forcer leur barrage filtrant. Ils ont porté plainte pour "violences volontaires avec arme par destination", selon la CGT.
 

"Je me suis retrouvé sur le capot et la voiture a continué sur quelques mètres avant de freiner brutalement (...), j'imagine, pour m'éjecter du capot parce que je devais le gêner", a déclaré l'un des deux plaignants, Wilfried Zapparoli. Secrétaire départemental CGT de la santé et de l'action sociale des Hautes-Pyrénées, il a refusé, malgré les incitations de la direction, de dialoguer avec le médecin responsable. Il a préféré

déposer plainte car on ne peut pas banaliser un acte comme celui-ci.


Il a invoqué ses "collègues qui sont jugés pour arracher par exemple une chemise, des gens qui luttent au quotidien. A un moment donné, s'il y a des personnes qui en veulent à l'activité syndicale, il faut qu'elles aussi soient jugées".

L'établissement qui fait partie du groupe Médipole partenaires, a une capacité de 303 lits sur deux sites et emploie 500 personnes.



 

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