En visite dans la région ce vendredi, le Premier ministre a indiqué aux agriculteurs qu'il ne voulait pas que le barrage de Sivens, tant constesté, se face "à la Saint-Glinglin". Ce sont les écologistes qui vont être contents.
Manuel Valls a souhaité vendredi, lors d'un déplacement dans le Tarn-et-Garonne, que le nouveau projet de barrage controversé de Sivens "aboutisse le plus vite possible" et "ne soit pas réalisé à la Saint-Glinglin".
"Nous sommes dans un Etat de droit, la décision est prise, le projet sera réalisé. Il n'est pas question d'abandonner le projet", a déclaré le Premier ministre. Après avoir souligné que le projet de barrage avait été revu "en tenant compte des expertises", Manuel Valls a ajouté qu'il était "très important qu'il soit réalisé, parce que c'est aussi un signe pour toute une région" et parce que "ces questions de retenue d'eau sont tout à fait essentielles".
"Il y a un travail qui a été fait, il faut qu'il aboutisse le plus vite possible pour qu'il ne soit pas réalisé à la Saint-Glin-Glin", a insisté le locataire de
Matignon
Le chantier de la retenue d'eau de Sivens, qui a été occupé pendant seize mois par des opposants, a été évacué après une décision du Conseil départemental du Tarn-et-Garonne d'abandonner le projet initial.
Les élus lui ont cependant substitué une retenue d'eau réduite de moitié et qui se situerait 330 mètres en amont seulement, voire plus près, du site actuel. Ce projet, surnommé le "Sivens light", est vivement combattu par les zadistes.
Le barrage a suscité une vive controverse dont des heurts lors desquels est mort, le 26 octobre 2014, le jeune militant écologiste Rémi Fraisse, dans l'explosion d'une grenade offensive des gendarmes.