A l'appel d'organisations syndicales agricoles, des affichages de prix et des distributions de tracts ont eu lieu.
Les agriculteurs sont allés au-devant des consommateurs ce samedi 13 février 2021 pour les sensibiliser aux difficultés qu'ils rencontrent avec la grande distribution.
Dans différentes grandes surfaces seinomarines (comme à Yvetot, Fauville ou Montivilliers) des agriculteurs étaient dans les rayons pour relever les prix de vente des légumes, des œufs, de lait et de la viande.
Des prix trop bas
Dans un second temps ils ont affiché combien ces produits sont payés aux producteurs. En mettant côte à côte prix d'achat et prix de vente ils ont voulu dénoncer les marges pratiquées par les centrales d'achat de la grande distribution.
Les agriculteurs réclament que leurs produits soient achetés à un "juste prix" par les grandes enseignes telles que Lidl, Intermarché, Aldi ou Leclerc.
"On a un gros problème car il y a toujours une grosse différence de prix entre ce que le consommateur va acheter et ce qu'on nous paie."
Exemple qu'on peut voir ici à Auchan avec le lait à 89 centimes du litre, alors que nous, on est à 32 centimes du litre !"
Faire baisser les marges des distributeurs
Comme la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs attendent beaucoup des prochaines négociations avec les géants de la distribution pour qu'elles aboutissent à la prise en compte des coûts de production.
"Notre syndicat, au niveau national, a les retours de ces négociations-là, et sait très bien que cela se passe mal. Clairement, il n'y a pas vraiment de grande surface qui sorte du lot. Que ce soit Auchan, Leclerc, les grands groupes tirent tous les prix [d'achat] vers le bas."
Eux, ils disent que s'ils restent comme ça, le prix des produits va augmenter, alors que c'est faux !
En fait, c'est juste que il suffit de rétrécir un peu leur marge".
Un autre paramètre pour établir les prix d'achat est celui du rapport de force exercé par les industriels transformateurs (notamment dans la filière du lait) où ces prix d'achat sont imposés sans négociation.
D'où l'utilité, pour les agriculteurs qui le peuvent, de commercialiser en direct leur production via les "circuits courts", la vente à la ferme ou le système des paniers commandés à l'avance par les consommateurs.