Affaire du match Caen-Nîmes : le procès s'ouvre ce lundi 4 juin au tribunal correctionel de Paris

Le procès de neuf protagonistes de l'affaire des soupçons de matches arrangés en L2 en 2014, dont l'ex président de du Stade Malherbe de Caen et d'anciens dirigeants de Nîmes, s'ouvre ce lundi 4 juin au tribunal correctionnel de Paris. 

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Le tribunal correctionnel juge  à partir de ce lundi 4 juin et jusqu'à vendredi neuf hommes âgés de 38 à 71 ans, parmi lesquels  Jean-François Fortin, l'ex-président du Stade Malherbe de Caen, et d'anciens patrons de l'équipe de Nîmes.

Les explications de Florent Turpin

 

Le procès de neuf protagonistes de l'affaire des soupçons de matches arrangés en L2 en 2014, dont l'ex président de du Stade Malherbe de Caen et d'anciens dirigeants de Nîmes, s'ouvre ce lundi 4 juin au tribunal correctionnel de Paris.
Le tribunal correctionnel devra se pencher sur une possible entente autour de six matches de Nîmes, alors menacé de relégation. Cela concerne les rencontres de la fin de saison 2013-2014 de la Ligue 2 de football : celles jouées contre Bastia (1-1), Dijon (défaite 5-1), Brest (1-1), Laval (victoire 2-1), Caen (1-1) et Créteil (1-1).

Les protagonistes visés ont tous nié avoir pris part à une entreprise de corruption. Le juge d'instruction Serge Tournaire a renvoyé devant la 32e chambre correctionnelle Jean-François Fortin, actuel président de Caen (L1), pour des soupçons de corruption passive dans le cadre de la rencontre Caen-Nîmes du 13 mai 2014, qui s'était soldée par un match nul. Sur le banc des prévenus, il retrouvera son homologue nîmois de l'époque, Jean-Marc Conrad, poursuivi pour corruption active et association de malfaiteurs.

En mars 2015, le Président du Stade Malherbe était catégorique : « je voulais que ce match soit gagné 3-0 » expliquait-il alors à l'une de nos équipes. 

Revoir l'interview : 

EXCLUSIF: JF Fortin: "la seule chose que j'ai demandée c'est que ce match soit gagné"

Alors qu'il doit être entendu en début de semaine par la commission de discipline de la LFP, le président du Stade Malherbe livre pour la première fois sa version des faits concernant le match controversé Caen-Nîmes. Entretien exclusif dans C Sports et sur notre site internet.


L'intention des nîmois d'arranger les matches était "manifeste" selon le magistrat

Le scénario d'un "partage de points" était apparu en amont de la rencontre dans des écoutes téléphoniques qui dévoilaient la préférence des deux dirigeants pour un match nul, satisfaisant leurs intérêts sportifs.

Si le score final avait permis au club normand de monter en Ligue 1 et aux Gardois d'éviter une relégation en National, "aucun élément" ne permet d'affirmer que le patron des Caennais a "effectivement demandé à (...) ses joueurs de jouer le match nul", a souligné le juge dans son ordonnance du 21 septembre dont a eu connaissance l'AFP. 

Mais pour le magistrat, "l'intention" des dirigeants nîmois de l'époque (...) d'arranger les derniers matches de la saison était "manifeste", peu importe que l'entente n'ait pas permis d'influencer le cours des matchs comme en témoigne la sévère défaite 5-1 contre Dijon.

Affaire du match Caen-Nîmes: Jean-François Fortin renvoyé devant un tribunal

Le 18 avril 2015, la justice autorisait Jean-François Fortin à reprendre ses fonctions de président du Stade malherbe. Quelques mois plus tôt, le 18 novembre 2014, il était interpellé et mis en examen pour corruption dans l'affaire dits "des matchs truqués".


Une affaire découverte par hasard

L'affaire est née au hasard d'écoutes visant Serge Kasparian, alors actionnaire principal de Nîmes, dans une enquête sur son cercle de jeux à Paris. Elles révélaient sa volonté d'arranger les dernières rencontres pour sauver le club de la relégation.

Il est poursuivi pour association de malfaiteurs, comme Franck Toutoundjian, ancien  président d'un club soupçonné d'avoir fait jouer ses contacts. Sont également appelés à comparaître Mohamed Regragui, "coach mental" de Nîmes, pour corruption active autour du match contre Créteil, et Kaddour Mokkedel, responsable sécurité du club de Caen, pour complicité de corruption.
Plusieurs intermédiaires devront répondre du délit d'association de malfaiteurs, pour des tentatives d'approches en amont de certaines rencontres.
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