Un potentiel repreneur de l'usine Bosch de Mondeville se retire, la fin de la grève actée

Le fonds de retournement allemand Mutares, sujet à de nombreuses critiques, a indiqué retirer son offre de reprise pour l'usine Bosch de Mondeville (Calvados), touchée par un plan social. Cette annonce rassure en partie les salariés. Ils ont voté ce lundi 4 mars la levée de leur mouvement de grève.

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Le futur potentiel repreneur de l'usine Bosch de Mondeville (Calvados) ne sera pas Mutares. L'entreprise allemande a retiré son offre de reprise pour le site normand début mars. 

Une bonne nouvelle pour les salariés, en grève depuis une semaine après l'annonce de l'éventuel rachat par Mutares, considéré comme "un fond de retournement spécialisé dans le sale boulot des grandes entreprises" selon Gilles Gassion, délégué syndical CFDT.

"Un danger écarté"

"C'est une belle victoire d'avoir écarté Mutares, qui avait pour unique but de faire du cash sur le dos des salariés. Cela représentait un danger majeur pour nous. Nous voulons construire avec de vrais industriels. On ne veut pas de la destruction. On a des savoir-faire, des compétences et on veut continuer à avoir un avenir pérenne" assure Estelle Schneider, membre de l'intersyndical.

En conséquence, les salariés de Bosch ont acté la fin de la grève et la reprise des activités dès le mardi 5 mars. Sans pour autant avoir trouvé d'alternative 100% viable.

Le fait d'avoir écarté Mutares ne règle pas notre avenir. Tout reste à étudier. Mais dans un climat plus serein et constructif 

Estelle Schneider, membre de l'intersyndical de Bosch Mondeville

Telma, toujours candidat 

L'entreprise Telma, leader mondial des freins à induction, reste candidate dans le jeu des négociations. Même si les salariés sont dubitatifs concernant la viabilité du projet.

"Ce candidat au rachat n'a pas les fonds suffisants pour l'instant, ni un projet assez solide. Mais nous allons rediscuter" indiquent les salariés de Bosch, sans avancer de calendrier précis.

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Le fonds de retournement allemand Mutares, sujet à de nombreuses critiques, a indiqué retirer son offre de reprise pour l'usine Bosch de Mondeville (Calvados), touchée par un plan social. Cette annonce rassure en partie les salariés. Ils ont voté ce lundi 4 mars la levée de leur mouvement de grève. ©Arnaud Soléau et Matthieu Van Bellinghen / France 3 Normandie

En l'espace d'une vingtaine d'années, le site Mondeville est passé de 1 500 salariés dans les années 2000 à environ 500 aujourd'hui. Le plan social annoncé en septembre 2023 prévoit 100 nouveaux départs, dont une première vague en ce mois de mars.

Sans accord avec un repreneur viable dans les prochaines années, le site Bosch de Mondeville pourrait définitivement fermer en 2028. Grâce à des accords obtenus en 2023, l'activité du site est maintenue au minimum jusqu'à mi 2026 tandis que le versement des salaires est au moins assuré jusqu'à 2028.

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