Le réveillon du Nouvel An est bien souvent le théâtre de dégradations et incendies. Pour dissuader d'éventuels débordements et protéger les forces de l'ordre, la préfecture du Calvados vient d'autoriser le survol par drones du quartier de Hauteville, à Lisieux.
Il va désormais falloir s'y habituer, les forces de l'ordre ont de plus en plus souvent recours à des drones pour surveiller des secteurs jugés à risques. Pour la nuit de la Saint-Sylvestre, traditionnellement propice à des dégradations, la préfecture du Calvados va mettre en place un dispositif de surveillance aérien à Lisieux.
Des craintes de comportements émeutiers et de rodéos urbains
Ainsi, le quartier de Hauteville pourra être survolé à tout moment du dimanche 31 décembre, 16h, au lundi 1er janvier, 8h. Les autorités n'ont pas choisi au hasard de cibler ce secteur. Pour motiver sa décision, le préfet considère le "nombre important de rodéos urbains", mais aussi le fait que le territoire a été le "théâtre d'émeutes aux mois de juin et juillet dernier avec tirs de mortier, feux de poubelles, commerces cambriolés et incendiés, bâtiments publics dégradés, pillages et actes de vandalisme".
#NouvelAn | Afin d'assurer la sécurité de tous, le préfet du #Calvados autorise par arrêté le recours à la captation d’images par drones sur le quartier de Hauteville à Lisieux du 31 décembre à 16h00 jusqu'au lundi 1 janvier à 8h00.
— Préfet du Calvados (@Prefet14) December 29, 2023
Pour plus d'informations :… pic.twitter.com/2NQI78LFyP
Selon les autorités, il y a des "risques avérés" pour que de nouveaux troubles à l'ordre public se produisent lors de la nuit du réveillon. Considérant que "les risques encourus par les forces de l'ordre et de secours lors de ces violences urbaines sont importants", il a donc été décidé d'avoir recours à des drones pour "sécuriser une zone ample", afin de limiter l'engagement des agents au sol.
Les drones déjà utilisés pour surveiller des rassemblements
Le procédé a déjà été utilisé plusieurs fois en 2023. Au Havre, la Police a eu recours à deux aéronefs pour survoler deux manifestations antagonistes le 1er mai, ce qui avait suscité la polémique et la contestation de certains militants. Quelques jours plus tard, une rave party interdite dans la Manche avait été contrôlée par caméras aériennes.
Mi-septembre, c'est un évènement sportif jugé à risque qui avait fait l'objet d'une surveillance par drones. Il s'agissait du match de Ligue 2 entre le SM Caen et l'AS Saint-Etienne. Malgré les comportements problématiques des supporters des Verts lors des déplacements précédents, aucun débordement n'avait eu lieu en Normandie.