Les maîtres-nageurs-sauveteurs ont eu à s'employer pour porter secours aux vacanciers. Quand il fait chaud, les baigneurs sont plus nombreux. Les accidents aussi.
Il faisait beau. La mer était belle, calme, attirante. Ce dimanche 5 août, les estivants étaient nombreux à avoir déserté leur serviette pour trouver la fraîcheur dans l'eau. Et puis soudainement, le temps a tourné, sans prévenir. "On a eu un changement brutal de météo, se souvient Romain Vannier, le chef du poste de secours de Merville-Franceville. C'est parti vraiment très fort avec un fort courant et un vent qui est monté d'un seul coup". La baignade tranquille et vivifiante se transforme alors en cauchemar : vingt personnes sont emportées vers le large. "On a été amenés à aller les chercher à 300 m. du bord". Un septuagénaire meurt noyé. Quatorze baigneurs doivent être hospitalisés.
Ce type d'accident reste exceptionnel. Cet été, deux noyades sont à déplorer dans ce secteur, à chaque fois hors zone surveillée. Les baigneurs ne sont pas plus imprudents qu'ailleurs, mais ils n'ont pas toujours conscience des risques.
Chez nous, les gens ont tendance à croire que c'est une côte facile. Mais on a les mêmes risques qu'en Aquitaine
C'est ce que déplore Vanessa Farré qui occupe la fonction de chef de plages pour la fédération française de sauvetage et et secourisme. "Personne n'en a vraiment conscience. Et par ailleurs, le niveau de natation des gens en France aurait sans doute besoin d'être relevé..."
Pendant l'été, cinquante maîtres-nageurs assurent la surveillance des plages de Franceville, Cabourg et Varaville, sept jours sur sept. C'est la communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge qui en supporte le coût. Le dispositif sera maintenu jusqu'au 2 Septembre.
Reportage de Jérôme Ragueneau et Myriam Thiebaut :