Le poney-club de Cabourg devrait prochainement céder la place à 115 logements. Le maire de la commune a validé le permis de construire, un permis passé relativement inaperçu jusqu'à récemment et qui suscite la colère de l'opposition et de certains riverains.
Le permis de construire a été déposé le 29 janvier dernier. Depuis plusieurs semaines, il est affiché sur les grilles du poney-club de Cabourg. Mais il n'a été "officialisé" que la semaine dernière en conseil municipal. Un procédé qui ne manque pas de faire bondir les élus d'opposition. "On est tombé des nues en apprenant qu'un projet d'une telle ampleur n'avait pas été discuté, ni en commission ni au conseil municipal au préalable alors qu'on sait que les délais pour déposer un permis de construire et faire toute l'étude urbaine liée à ce projet prennent beaucoup de temps", déclare Julien Champain, élu de l'opposition.
Car le projet en question est loin d'être modeste. Pas moins de 115 logements sont prévus sur le site de l'ancien poney-club de la commune. Dans un communique, les élus de couleur Cabourg (l'opposition) dénoncent un projet comportant "des dizaines d'appartements à vocation de résidence secondaire alors que le souhait affiché par tous les élus est d'attirer des familles". Ces mêmes élus s'inquiètent également des conséquences environnementales et souligne l'éventuel carcatère spéculatif de ce projet.
Philippe Chauvancy, un riverain particulièrement remonté contre ce projet qu'il critique abondamment sur son site internet, partage ce point de vue et plaide également pour un projet plus modeste, "qui réponde plus aux besoins de Cabourg au lieu de construire des énormes batisses comme ça (...) Cabourg n'a pas forcément besoin d'être urbanisé et bunkerisé comme veut le faire Monsieur le maire". L'intéressé, Tristan Duval, était injoignable ce mercredi, au moment de la réalisation du reportage de notre équipe.
Reportage de Stéphanie Potay et Charles Bézard
Intervenants:
- Julien Champain, élu de l'opposition
- Philippe Chauvancy, riverain