Coquille Saint-Jacques: pour le patron des pêcheurs normands, "ça va mieux se passer que ça n'a commencé"

Les pêcheurs normands ont vécu ce lundi l'ouverture de la saison de la coquille avec une certaine amertume. Pour Dimitri Rogoff, le président du comité régional des pêches, la situation va grandement s'améliorer avec l'ouverture de nouvelles zones de pêche.

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Ce lundi 1er octobre, à la débarque de Port-en-Bessin, l'ambiance était à la soupe à la grimace. "Il n'y a rien", se lamentait un pêcheur, "nos collègues anglais ne nous ont rien laissé. Il n' y a plus qu'à attendre une autre ouverture". Car c'est peu dire que ce coup d'envoi de la saison laissait comme un goût amer aux professionnels normands avec quasiment cinq fois moins de marchandise que d'ordinaire. Et immanquablement, revenaient à l'esprit les images des affrontements entre pêcheurs des deux côtés de la Manche en août dernier, à l'endroit même où la saison à débuté ce lundi.
 
La colère est d'autant plus forte que l'Ifremer annonçait depuis plusieurs jours une année record....en Baie de Seine, une zone qui ne sera ouverte qu'à la mi-novembre. "Dans le large, cette année, la coquille est plus près des 12 milles", expliquait ce mardi midi sur notre antenne Dimitri Rogoff, le président du comité régional des pêches. Or ces zones étaient fermées ce lundi 1er octobre pour des raisons sanitaires. "Quand les prochaines zones vont ouvrir, ça va être mieux." Et certains pêcheurs normands s'en sont sortis mieux que d'autres pour cette ouverture: 15 tonnes à Dieppe ou 8 tonnes à Fécamp. "On sait qu'un peu plus nord est il y a aussi de la coquille, certains bateaux vont donc peut-être aller chercher plus loin."
 
Pour la suite, Dimitri Rogoff se veut rassurant et optimiste. "On a deux gisements qui sont très riches: dans les eaux territoriales, où les Anglais ne sont pas allés, dans la Baie de Seine d'un côté et en bande côtière de Seine-Maritime de l'autre, où là aussi il y a pas mal de coquilles". Ces deux gisements doivent ouvrir au mois de novembre avec une pêche très réglementée. "Là il y a de la coquille et celle-là, personne n'y a touchée. Celle-là, on va la retrouver, c'est sûr." Et de conclure: "il y aura de la coquille sur les étals, il y aura de la coquille à Noël (...) ça va mieux se passer que ça n'a commencé."

 


Reste un point noir: les relations avec la "Perfide Albion". Après les affrontements de la fin de l'été, les pêcheurs français et anglais ne sont parvenus qu'à un accord "à minima", selon le président du comité régional des pêches. Les bateaux britanniques de plus de 15 mètres sont ainsi "restés à quai"", mais pas les navires les plus modestes. "Il y a d'autres discussions qui vont avoir lieu sur la coquille d'un point de vue plus global sur la manche est", ajoute Dimitri Rogoff, "On a toujours notre projet de box communautaire, une zone sensible dans la Baie de Seine qu'on voudrait mettre en place". Selon le président du comité régional des pêches, ce sujet faire l'objet de discussions "entre États" dans les prochaines semaines.
 
 

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