"De nombreuses suspicions sont en cours." Fièvre catarrhale ovine : la campagne de vaccination avancée

Après la découverte d'un troisième foyer de fièvre catarrhale ovine dans l'Aisne, la campagne de vaccination volontaire a été avancée de deux jours, notamment dans l'Eure et la Seine-Maritime. Détails.

Après la découverte d'un troisième foyer de fièvre catarrhale ovine dans l'Aisne, la zone régulée a été étendue à 211 communes de l'Eure et l'est du département de la Seine-Maritime.

"De nombreuses suspicions étant en cours, la zone régulée est susceptible d’évoluer très rapidement", précise la préfecture de l'Eure.

Une campagne de vaccination avancée de deux jours

La campagne de vaccination a même été avancée de deux jours. Dès ce lundi 12 août 2024, les éleveurs de bovins, caprins et ovins peuvent passer commande gratuitement de vaccins.

6 400 000 doses de vaccins (dont 1,1 million de doses pour les ovins et 5,3 millions de doses pour les bovins) seront ainsi gratuitement fournies par l’État aux éleveurs de Normandie, des Hauts-de-France, d’Île-de-France, du Grand Est, du Centre-Val-de-Loire et de Bourgogne-Franche-Comté.

Pour rappel, la vaccination est volontaire et peut être réalisée directement par l'éleveur.

Trois foyers de fièvre catarrhale en France

Trois foyers de fièvre catarrhale ovine ont été confirmés dans les départements du Nord, de l’Aisne et des Ardennes.

La fièvre catarrhale ovine (FCO), également appelée maladie de la langue bleue ou en anglais « blue tongue » (BT), est une maladie virale touchant les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages.

"Cette maladie strictement animale n’affecte pas l’homme et n’a aucune incidence sur la qualité sanitaire des denrées (viande, lait, etc.)", indique la préfecture de l'Eure dans un communiqué

Toutefois, ses répercussions économiques peuvent être importantes, provoquant la mort des animaux ou la fermeture de marchés étrangers.

Comment se transmet la fièvre catarrhale

Il s'agit d’une maladie virale transmissible, via des moucherons piqueurs du genre Culicoïdes, aux ruminants domestiques et sauvages. Elle affecte avant tout les ovins mais aussi les bovins, des cas pouvant être observés chez les cervidés.

Selon Étienne Fouché, le président du syndicat de la filière du Lot - premier département touché - le réchauffement climatique est en cause. "Le moucheron piqueur, sa période d’activité ne peut qu’augmenter avec le réchauffement climatique. On n'a jamais vu des températures afficher 30° l’après-midi au mois d’octobre", précise l’éleveur à nos confrères de France 3 Occitanie.

Les symptômes les plus courants pour les animaux qui développent une forme clinique sont :

  • la fièvre ;
  • des lésions buccales ;
  • des difficultés respiratoires et un amaigrissement qui en résulte.

Toute suspicion clinique doit être signalée sans délai au vétérinaire sanitaire de l’élevage et à la DDPP de l'Eure (02.32.39.83.00 / ddpp@eure.gouv.fr) ou de la Seine-Maritime (02 32 81 82 32 / ddpp@seine-maritime.gouv.fr)

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