Y aura-t-il moins de foie gras pour Noël ? L'ombre de la grippe aviaire plane sur les producteurs

Au Neubourg (Eure), quelques semaines avant les fêtes de fin d'année, le canard est la star du marché. Mais avant que les gourmets ne se régalent, les producteurs gardent un œil inquiet sur leurs animaux : la France est passée en risque modéré face à la grippe aviaire.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

La menace est modérée mais tenace. La grippe aviaire pourrait-elle gâcher la fin d'année des consommateurs mais surtout des producteurs de volailles ? Sur le marché du Neubourg (Eure), les éleveurs sont confiants mais attentifs.

Reportage de Victoire Panouillet et Titouan Allain :

Grippe aviaire : quelles conséquences pour le foie gras ? ©France 3 Normandie

Des canards sous surveillance

Foie gras, magrets, conserves et même saucisses... Sur les étals du marché le canard est présent sous toutes ses formes ! Une palette de saveurs qui éveille les papilles de ces gourmands. "Comme tous les ans, je viens au marché acheter du canard, du foie gras et des aiguillettes qui sont délicieuses", sourit une passante. Plus loin, un autre client renchéri : "les prix sont intéressants et c'est de la bonne qualité !".

En Normandie, la production de foie gras de canard est évaluée à 23 tonnes en 2022, selon la chambre régionale d'agriculture. Un chiffre en baisse notamment à cause de la grippe aviaire qui sévit sur tout le continent européen depuis 2022, année ou la production a chuté de 8% à cause de la maladie.

Christelle Crochemore est éleveuse à la ferme des sapins, au Cormier, dans l'Eure. Elle vend sa viande depuis plus de 30 ans sur le marché du Neubourg. Cette année-là, le virus a frappé sa production.

"Ça a été très compliqué pour nous, nos bâtiments étaient vides, je ne le souhaite à aucun éleveur et je n'ai absolument pas envie de revivre cela", explique-t-elle.

La grippe a contaminé les œufs de ses canards, impossible alors de les faire éclore. Ce fut une année de travail a été réduite à néant. "Ce qui nous sauve aujourd'hui, c'est la vaccination. Nous sommes obligés de vacciner tous nos canards, on est tenus à un protocole sanitaire qui nous prend du temps mais qui nous protège", estime Christelle Crochemore.

Les animaux confinés

Mi-octobre, le gouvernement a placé la France en niveau de risque modéré pour la grippe aviaire. Cela entraîne des mesures de prévention et de protection renforcée notamment sur les rassemblements de volailles, les mises à l'abri et le transport des animaux. "Nous devons davantage les surveiller dans l'élevage et malheureusement nous sommes aussi dans l'obligation de reconfiner les canards", explique Kévin Langlois, éleveur également présent sur le marché.

Pour le moment, ni le prix, ni la qualité, ni la quantité des produits à base de canards ne sont impactés par la grippe aviaire. La maladie reste comme une épée de Damoclès, suspendue au-dessus de chaque éleveur puisque malgré toutes les précautions, l’avenir de leur production reste fragile, toujours menacé par ce danger invisible.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information