Un accord de compensation entre l'Australie et l'entreprise Naval Group, a été dévoilé ce samedi 11 juin. En septembre 2021, l'Australie a rompu le contrat qu'elle avait passé pour 12 sous-marins français. Un coup dur pour le site de Cherbourg, dans la Manche, où avait été signé le "contrat du siècle".
555 millions d'euros, c'est le montant de l'accord de compensation qui a été annoncé entre le fabricant français Naval Group et l'Australie, ce samedi 11 juin.
Un dédommagement qui fait suite à une annonce réalisée il y a bientôt un an. En septembre 2021, l'Australie rompt un contrat de 56 milliards d'euros avec la France et décide de confier la construction de ses sous-marins aux Etats-Unis et l'Angleterre. Une décision qui avait mis à mal les relations diplomatiques entre Canberra et Paris, durant plusieurs mois. Jean-Yves le Drian, ministre des Affaires étrangères, parlait alors de "coup dans le dos".
Cherbourg impacté par la rupture de ce contrat
Un choc aussi pour la région de la Normandie. Le "contrat du siècle" avait été signé sur le site de Naval Group, à Cherbourg, en 2016, où plusieurs sous-marins devaient en partie être construits, assurant des années de travail aux salariés et un recrutement important.
"Pour Cherbourg on estime le besoin à peu près de 2 à 300 personnes par an dans les prochaines années pour absorber la montée en puissance du Barracuda et du programme australien", déclarait Hervé Guilloux, le PDG de Naval Group en septembre 2018.
À la suite de ce contrat avec l'Australie, une cinquantaine de familles s'était même installée dans le Cotentin. Le territoire normand s'était préparé à les accueillir, en pensant par exemple aux écoles. Des classes bilingues avaient été créées pour accueillir une centaine de nouveaux élèves expatriés.