Après trois mois de travaux pour réparer des dégâts causés par la tempête Ciaran, le célèbre voilier normand était remis à flot, lundi 22 avril, dans le port de Granville. De nombreux curieux se sont pressés au port pour assister au spectacle.
Le navire est de retour dans son élément. La Granvillaise, grand voilier normand, était en convalescence depuis près de trois mois au chantier naval Duboscq, à Granville (Manche), pour réparer les dégâts que lui avait causés la tempête Ciaran, qui a soufflé sur la Normandie au début de novembre 2023.
Le bateau, reproduction parfaite d'une bisquine, un voilier de pêcheurs traditionnel de la fin du 19ᵉ siècle, a été remis à flot, lundi 22 avril au matin, dans le port de Granville. De nombreux curieux se sont pressés jusqu'au port pour assister au spectacle.
"On avait juste envoyé un petit mot disant que le bateau va être descendu. C'est pas si exceptionnel, mais les gens ont tellement vu ce bateau-là pendant un mois et demi, deux mois... Et ils se sont mobilisés pour voir ce matin l'arrivée de ce bateau-là", relate Émile Christophe, le président de l'Association des vieux gréements granvillais, qui administre La Granvillaise. "C'est une belle journée pour nous", se réjouit-il.
Réparation de la coque
Pour mener les travaux à leur terme, il aura fallu la mobilisation d'une vingtaine de bénévoles de cette association. Fortement endommagée par la tempête Ciaran, qui avait soufflé à plus de 170 kilomètres par heure sur les côtes normandes, la paroi de la coque à tribord a dû être remplacée.
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Le chantier a coûté près 130 000 euros. "Il a fallu financer sur nos fonds propres, une partie par l'assurance et une partie par les fonds publics avec des subventions", détaille Hervé Gauthier, le trésorier de l'association. "Les bateaux en bois, c'est des bêtes à misère, donc les chantiers sont toujours très coûteux", commente-t-il.
Les affaires maritimes effectueront un dernier contrôle du bateau, jeudi 25 avril, pour autoriser le voilier à naviguer à nouveau et à embarquer des passagers. Les bénévoles de l'association sont tellement pressés de hisser les voiles pour reprendre le large que "s'ils nous donnent l'autorisation, je pense que vendredi, il va naviguer", évoque Émile Christophe.
Un premier voyage vers l’archipel des îles Chausey, dans la baie de Granville, est d'ores et déjà prévu.