Et si le blé noir devenait aussi une spécialité normande ! Les chambres d'agriculture de Normandie organisent une nouvelle filière autour de la production de sarrasin. Elle n'en est qu'à ses balbutiements mais pourrait connaître un nouvel essor dans les années à venir.
Au XXème siècle, le sarrasin était largement cultivé : en 1862, on comptait en France 750 000 hectares.
La culture de cette plante, très sensible aux aléas climatiques, a décliné. On ne compte par exemple plus que 5 000 hectares en Bretagne, principale région française de production.
Pourtant, en Normandie, sept agriculteurs de l'Orne et de l'Eure, ont sauté le pas.
Les qualités du sarrasin sont multiples : d'abord, la plante consomme peu d'eau. Ensuite, c'est une excellente plante de "transition" pour reposer le sol entre deux cultures qui nécessitent davantage de produits phytosanitaires. Et contrairement au blé, le sarrasin convient aux personnes qui ont un régime alimentaire sans gluten.
Si la production est encore embryonnaire, les chambres d'agriculture de Normandie ont décidé de structurer la filière. Un filière qui compte dans l'Orne, outre les agriculteurs, "le Moulin d’Alençon" à St Germain du Corbéis qui produit, à la meule de pierre, une farine de haute qualité mais aussi l’entreprise "La Galette d’Alençon" qui fabrique des galettes fraîches, sans additif, ni conservateur, en se fournissant au maximum en circuit court.
Le reportage de Damien Migniau et Cyril Duponchel
Intervenants :
-Jean-Yves Pierre
directeur de la Galette d'Alençon
-Jean-Louis Belloche
président de la chambre d'agriculture de l'Orne