La ressource serait insuffisante. Et près de 200 pêcheurs pourraient rester à quai. Une catastrophe économique pour toute la profession du Cotentin à Port-en Bessin.
Après la surmortalité des huîtres, qui sévit depuis 2012, les moules sauvages sont à leur tour victimes d'une mortalité, qui pourrait être due à la bactérie Vibrio. Résultat : Les cinq gisements, situés à l’Est Cotentin qui devaient ouvrir en juin, risquent de ne pas être exploités cette année.
Les pêcheurs se disent extrêmement inquiets. La moule de Barfleur fait travailler l'été une soixantaine de bateaux de Barfleur, Saint-Vaast-la-Hougue, Grandcamp-Maisy et Port en Bessin. Sans compter le reste de la filière : la criée, les poissonniers et restaurateurs locaux qui font leur beurre auprès des vacanciers avec cette spécialité locale.
Une des conséquences ? Les bateaux vont se rabattre sur d'autres espèces comme la pêche aux maquereaux, ce qui pourrait faire chuter les cours.
Depuis des années, la profession s'est attachée à faire connaître et reconnaître la qualité de la Moule de Barfleur en travaillant avec Normandie fraîcheur Mer. Et aujourd'hui, ils craignent que la concurrence profite de cette possible absence.
Les acteurs de la profession seront fixés le 20 mai prochain.
Petit rappel :
- La moule de pêche de Barfleur se différencie de la moule de bouchot à la couleur de sa coquille aux reflets dorés et de celle de sa chair ivoire. Elle est aussi de taille supérieure.
- Le gisement naturel de moules de Barfleur à l'Est du Cotentin est le plus important de France. Il compte 5 zones de pêche : Barfleur, Grandcamp, Moulard, Ravenoville et Réville