L'animal retrouvé mort au pays de Caux était bien un loup

Le résultat des analyses ADN a été rendu public par la préfecture de Seine-Maritime. L'animal retrouvé mort à Manéglise en Seine-Maritime début février est un loup. Au pays de Caux, des particuliers ou éleveurs dont des animaux ont été tués souhaitent des moyens de prévention des attaques.

C'est une confirmation. La manière d'attaquer les moutons laissait peu de doutes. Huit ovins avaient été tués de mi-janvier à fin janvier dans la campagne longeant le littoral entre Fécamp et Saint-Martin-du-Bec en Seine-Maritime. 

Le 2 février, le corps d'un animal décrit d'abord comme un "grand canidé" était retrouvé sur un rond-point à Manéglise. 

Le sujet du retour du loup relève des autorités de l'Etat. Le préfet a publié le 1er mars un communiqué. Il y explique : 

"Des analyses ADN ont été réalisées sur des échantillons de poils et de tissu musculaire qui avaient été prélevés sur le cadavre.Les résultats obtenus permettent de confirmer qu’il s’agit d’un loup mâle qui présente un profil génétique de loup d’Europe centrale et de l’Est"

D'où venait ce loup ? Il est précisé : 

"La probabilité est forte que ce spécimen soit venu d’Allemagne ou de Belgique, où ce profil génétique est très présent."

Préfet de Seine-Maritime

C'est l'office national de la biodiversité qui est saisi de ces enquêtes et cartographie les traces du loup en France. 

Les images de l'animal qui part en chasse la nuit sont rares. Le 29 janvier, une caméra de vidéo-protection d'un habitant de Limpiville avaient enregistré le passage d'un grand animal près de la bergerie.

L'inquiétude chez les éleveurs et les particuliers

Les particuliers et éleveurs dont des animaux ont été tués ont appris la confirmation de la présence du loup près de Fécamp. 

Les éleveurs d'ovins pourront étre indemnisés. Plusieurs animaux ne faisaient pas partie d'élevage.

Olivier, habitant de Froberville a perdu un agneau et une brebis de compagnie, "élevés au biberon", dit-il avec tristesse. 

Cet habitant est frappé par le fait que le prédateur se soit approché des maisons.

Il pense que d'autres loups risquent de rôder et envisage de créer un groupe de prévention local. Des moyens pour les éloigner existent, des "fox lights", lanternes sur batteries qui envoient des signaux qui perturbent renards et loups. 

Depuis le 24 février dernier, de nouvelles mesures sont appliquées en France, c'est le "plan loup" 2024-2029. Il accélère les délais d'autorisations de tirs par les louvetiers, améliore les indemnisations et permet aux éleveurs qui ont subi des attaques de tirer. 

"Considérant la non-protégeabilité des troupeaux bovins, équins et asins, les préfets délivreront désormais, dès la première attaque, des autorisations de tirs de défense aux éleveurs victimes d’attaques lupines."

Les associations de défense de l'environnement dénoncent ce plan et la procédure de la commission européenne pour déclasser le loup d'espèce "très protégée" à "protégée". 

Le retour du loup en Normandie

En 2020, l'animal avait été signalé pour la première fois depuis des décennies en Normandie. C'était au pays de Bray,  un individu solitaire gris de lignée transalpine.

Puis, des présences ont été aussi confirmés dans l'Eure, le Calvados et dans la Manche l'été 2023. 

Le registre des indemnisations d'éleveurs suite à des attaques est un indicateur précis. En Normandie, il n'y a pas de meute signalée, ce sont des loups solitaires. 

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