Le professeur, "en grande souffrance", a été mis en arrêt maladie après son geste du samedi 21 octobre. Devant ses élèves il avait sorti un couteau et évoqué la mort de ses collègues Samuel Paty et Dominique Bernard. Le parquet du Havre a ouvert une enquête pour violences avec usage ou menace d'une arme.
L'enseignant mis en cause au Havre pour avoir exhibé un couteau devant ses élèves au Lycée Claude Monet est "en grande souffrance psychologique" et a été mis en congé "longue maladie".
"Un enseignant en grande souffrance psychologique"
Son avocat précise que le professeur a été reçu ce mercredi par le médecin de prévention de l'Académie de Normandie. À l’issue de cette visite, le médecin a estimé que "l'enseignant était en grande souffrance psychologique en tant que professeur depuis un temps certain, avec des impacts sur sa santé physique".
Le professeur d'histoire-géographie a été placé en arrêt longue maladie d'un an, a précisé Maitre Antoine Siffert.
Concernant l'incident du 21 octobre, le professeur reconnaît avoir eu un comportement inapproprié mais dément formellement avoir brandi ou sorti la lame de quelque couteau que ce soit
Maitre Antoine Siffert, avocat de l'enseignant
M. Siffert s'interroge par ailleurs sur "l'accompagnement des enseignants par le Ministère". Un questionnement également soulevé par Christophe Hamon, élu SNUipp au Havre : "ça fait longtemps que des collègues ne vont pas bien. Ils ne se sentent, en général, pas très soutenus par la hiérarchie."
Aucune plainte déposée
Le parquet du Havre a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête pour "violences avec usage ou menace d'une arme", après un signalement du rectorat concernant l'enseignant. "Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée", avait indiqué mercredi soir le parquet.
Le rectorat avait indiqué plus tôt qu'"un incident samedi 21 octobre matin a donné lieu à l'interruption d'un cours et la réception immédiate de l'enseignant par la direction", que cet enseignant a été vu mercredi par un médecin et qu'une cellule d'écoute a été ouverte pour le personnel et les élèves.
"La médiatisation de cette affaire, sur la base d'éléments rapportés et non vérifiés, est de nature à [...] contribuer à l'insécurité de mon client", a estimé Me Siffert.