Alors qu'Emmanuel Macron va rencontrer les familles des agents pénitentiaires, endeuillées après l'attaque mortelle du fourgon au péage d'Incarville, ce mercredi 5 juin 2024, en marge des cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement, on apprend que l'un des agents blessés a perdu la mobilité de son bras et qu'un autre est toujours hospitalisé à Rouen.
Emmanuel Macron va rencontrer ce mercredi 5 juin 2024 à Caen, les familles des deux agents pénitentiaires tués dans l'Eure le 14 mai 2024, en marge des cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement.
"L'humérus a éclaté"
Dans cette attaque, deux agents pénitentiaires sont tués et trois autres sont blessés. Ce mercredi 5 juin 2024, un des agents blessés est toujours hospitalisé à Rouen (Seine-Maritime).
Les deux autres sont sortis de l'hôpital mais malheureusement, l'un d'entre eux a perdu la mobilité de son bras. "L'humérus a éclaté", nous confirme une source syndicale.
Les syndicats de la pénitentiaire sont remontés et assurent qu'une telle attaque n'aurait jamais dû arriver s'ils avaient été mieux sécurisés. "On fait des transports de détenus avec des Kangoo, ce n'est pas adapté", constatait avec colère Emmanuel Guimaraes, responsable national de FO Justice dans notre article du 22 mai 2024.
L'intersyndicale attend donc des véhicules permettant de s'extirper "comme ça aurait pu être le cas mardi 14 mai", poursuit Emmanuel Guimaraes.
Avant d'ajouter : "On réclame également des armes plus grosses et plus lourdes et de pouvoir les utiliser sur la voie publique. Il nous faudrait aussi une protection balistique, avec un feuilletage spécifique qui peut s'ajouter sur les vitres de nos véhicules."
Des mesures de sécurité
Une semaine après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire, les syndicats et le ministère de la Justice ont signé un accord sur le renforcement de la sécurité des agents pénitentiaires. L'intersyndicale et le garde des Sceaux doivent se retrouver la semaine du 10 juin 2024 pour signer un protocole d'accord avec des éléments de budget, pour savoir comment tout va être financé et sur quel délai.
Mais les syndicats pointent également les possibles défaillances de sécurité dans la prise en charge du prisonnier Mohamed Amra. Des écoutes téléphoniques en prison, dévoilées par Le Parisien, révélaient un profil très inquiétant.
D'ailleurs, le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, a ouvert une enquête à l'Inspection générale de la justice. "J'ai la ferme intention de faire toute la lumière sur la prise en charge du détenu (Mohamed) Amra, et notamment en ce qui concerne le partage d'informations", a indiqué le ministre lors de la séance des questions au gouvernement devant le Sénat.