Interpellation de 3 passeurs qui cachaient des migrants au départ de la Seine-Maritime

Une filière de passeurs remontant au départ d'aires d'autoroute près de Rouen a été démantelée mardi, a-t-on appris auprès de la Police aux frontières (PAF). Ils tentaient de faire passer les clandestins en Grande-Bretagne.

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31e filière de passeurs démantelée dans la région Hauts-de-France
Le territoire de ces activités illégales s'est récemment élargi: "Avant, les trafiquants se contentaient de faire monter les migrants sur les aires de repos proches du littoral, mais ils savent qu'elles sont désormais très surveillées", a dit à l'AFP Vincent Meurisse, de la PAF du Nord.
Le 21 septembre, trois passeurs présumés, Kurdes irakiens, avaient également été interpellés dans la "Jungle" de Calais, soupçonnés de convoyer une vingtaine de migrants par jour vers la Grande-Bretagne depuis une aire d'autoroute près de Reims.
Les trois passeurs irakiens ont été interpellés mardi dans le camp de migrants de Grande-Synthe puis placés en garde à vue, a rapporté le capitaine Meurisse. 
Ils ont été déférés devant la justice ce vendredi matin (30 septembre) et et seront jugés cet après-midi à Dunkerque. 


La Seine-Maritime, point de départ 
L'enquête a débuté en juin. Les policiers ont remarqué que des migrants montaient à bord de camions sur des aires d'autoroute à Neufchâtel-en-Bray et Bosc-Bérenger (Seine-Maritime), près de Rouen.
"Les passeurs donnaient rendez-vous à leurs clients, une vingtaine par jour, dans un quartier pavillonnaire à 20 minutes du camp de Grande-Synthe, les faisaient monter dans des vans qui prenaient la route de Rouen", relate l'officier.


3 à 7 000 euros 
Les trois passeurs interpellés, âgés de 23 à 31 ans, constituaient le noyau du réseau. Pour une cachette dans un camion à destination de Grande-Bretagne avec la complicité du chauffeur, un migrant devait payer 7.000 euros, et pour une cachette sans celle-ci, 3.000 euros, a précisé le capitaine Meurisse.
Le camp de Grande-Synthe accueille environ 800 migrants, essentiellement kurdes. 
Il a été construit aux normes humanitaires internationales par MSF, avec la ville de Grande-Synthe et la communauté urbaine de Dunkerque. 
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