Mobilisation des agriculteurs : de la terre déversée devant la cité administrative de Rouen

Un cortège d'agriculteurs normands est parti, mardi 23 janvier 2024, en fin de journée de Barentin (Seine-Maritime) et a rejoint la cité administrative Saint-Sever de Rouen peu après 20 heures. Le mouvement, qui a débuté jeudi 18 janvier en France, ne cesse de prendre de l'ampleur et les actions se multiplient. Les agriculteurs réclament notamment moins de normes.

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Ils se sont retrouvés sur le parking d'un supermarché de Barentin (Seine-Maritime), mardi 23 janvier 2024, à 18h30, direction la cité administrative Saint-Sever de Rouen. À l'appel de l'intersyndicale FNSEA-Jeunes Agirculteurs, une quarantaine d'agriculteurs normands se sont réunis pour exprimer leur colère. 

De la terre devant la Cité administrative

Ils sont arrivés à Rouen peu après 20 heures et ont déversé de la terre devant la cité administrative avant d'y semer de la jachère notamment.

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Les agriculteurs normands arrivent à Rouen mardi 23 janvier 2024 vers 20h. ©FTV

"Retrouver un peu de dignité"

"On arrive dans le troisième - et on l'espère - le dernier acte, le moment où le gouvernement doit nous entendre et le traduire par des faits pour qu'on puisse retrouver un peu de dignité à être agriculteurs aujourd'hui et demain", a souligné Bruno Ledru, agriculteur et président de la FDSEA Seine-Maritime, depuis la zone commerciale de Barentin.

"Toutes nos charges ont augmenté et on va nous demander d'aller baisser nos prix de vente alors que c'est impossible !", a-t-il ajouté.

Les agriculteurs se mobilisent également devant la sous-préfecture du Havre, mais aussi à Evreux, aux Andelys, et à Bernay, dans l'Eure. Ils réclament notamment l'application de la loi Egalim et dénoncent l'augmentation des normes européennes. "La mobilisation est forte", a estimé Bruno Ledru.

Une mobilisation devant l'usine Lactalis mercredi

Mercredi 24 janvier, les agriculteurs de la région iront à Domfront (Orne) pour régler "une situation d'urgence pour la filière laitière". Ils se rendront à l'usine Lactalis alors que les prix du lait seront en pleine négociation. Prévue la semaine dernière, l'opération avait été annulée à cause de la neige.

D'autres opérations sont en réflexion. Pour l'heure, l'intersyndicale FNSEA-Jeunes Agriculteurs de la région n'entend pas bloquer les routes. Toutefois, en cas de réponses insuffisantes de l'État, si le mouvement venait à se durcir, il ne serait pas inenvisageable que les agriculteurs les plus vindicatifs en viennent à organiser ce type d'opérations. 

Une mobilisation européenne

Le Premier ministre Gabriel Attal a reçu mardi soir à Matignon la Coordination rurale et la confédération paysanne, après avoir reçu la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs lundi. Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, s'est quant à lui rendu à Pamiers (Ariège) où une éleveuse est décédée percutée par une voiture sur un barrage mardi matin. 

En Normandie, le mouvement a débuté lundi 22 janvier dans la Manche par une "croisade contre les produits non rémunérateurs" dans un supermarché d'Agneau pour dénoncer la loi Egalim.

La mobilisation a commencé jeudi 18 janvier en France, d'abord en Occitanie, et depuis plusieurs semaines dans plusieurs pays européens (Pays-Bas, Roumanie, Pologne, Allemagne, Royaume-Uni).

Avec Noémie Marot Saferis / FTV

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