Colère des agriculteurs : pas de blocage d'autoroutes prévus, mais des actions ciblées en Normandie

En Normandie aussi, les agriculteurs se mobilisent pour obtenir "des mesures concrètes du gouvernement". Prix du lait, factures d'énergie, simplification des normes et des procédures : les revendications sont nombreuses. Le point sur les actions prévues ces prochains jours.

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Un mois après avoir retourné les panneaux d'entrées de villes pour dénoncer "un monde qui marche sur la tête", les agriculteurs se mobilisent à nouveau pour obtenir des réponses claires de l'État vis-à-vis d'une situation jugée intenable. 

Les opérations localisées préférées aux "actions sauvages" 

Pour se faire entendre, le monde agricole a cette fois décidé de mettre en place des opérations coups de poing, de nature à davantage perturber la vie quotidienne et les élus. Ainsi, depuis lundi 22 janvier, des actions sont menées partout en France.

Déversement de fumier devant les préfectures, les DDTM et les lignes ferroviaires, ou encore blocages de routes et d'autoroutes.

En Normandie, les fédérations syndicales agricoles sont, pour l'heure, moins virulentes. Lundi 22 janvier, la mobilisation normande a débuté dans la Manche par une "croisade contre les produits non rémunérateurs" au magasin Leclerc d'Agneau (Manche) pour dénoncer la loi Egalim.

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Colère des agriculteurs : opération coup de poing dans un hypermarché manchois Reportage Sylvain Rouil et Jean-Michel Guillaud Montage : Sylvain Ledey ©France Télévisions

On veut faire les choses bien. On prend nos responsabilités, on les assume, mais on veut être bien organisés, et ne pas faire d'actions sauvages.

Anne-Marie Denis, présidente de la FRSEA en Normandie

Ce mardi 23 janvier, les agriculteurs poursuivent la mobilisation via trois manifestations, en Seine-Maritime et dans l'Eure, où se tiennent des réunions sur la PAC.

À chaque fois, le mode opératoire sera identique, puisqu'il est prévu que des tracteurs se rendent devant la cité administrative de Rouen, la sous-préfecture du Havre et la préfecture d'Evreux vers 20 heures. 

Une mobilisation qui pourrait durer

Ensuite, mercredi 24 janvier, direction l'Orne, et Domfront pour régler "une situation d'urgence pour la filière laitière". Les agriculteurs de la région se rendront à l'usine Lactalis alors que les prix du lait seront en pleine négociation.

Prévue la semaine dernière, l'opération avait été annulée à cause de la neige. 

Aussi longtemps qu’il n’y aurait pas de décisions concrètes de la part du gouvernement, il n’y aura pas de levée des actions menées sur le terrain. 

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA

Pour l'heure, l'intersyndicale FNSEA-Jeunes Agriculteurs n'entend pas bloquer les routes. "On veut garder les gens avec nous", martèle Bruno Ledru, président de la FDSEA en Seine-Maritime.

Des barrages sur les autoroutes comme l'A13, l'A84, l'A28 ou encore l'A29 ne sont pas à l'ordre du jour.

Toutefois, en cas de réponses insuffisantes de l'État, si le mouvement venait à se durcir, il ne serait pas inenvisageable que les agriculteurs les plus vindicatifs en viennent à organiser ce type d'opérations. 

En Occitanie, un terrible drame a eu lieu, vers 5h30 ce mardi 23 janvier 2024, un véhicule s'est introduit sur la route nationale 20 actuellement bloquée par les agriculteurs au niveau de Pamiers en Ariège.

La voiture a foncé à vive allure sur le mur de paille dressé par les manifestants. Une agricultrice est décédée. Sa fille adolescente et son mari ont été grièvement blessés.

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