Témoignage. Lymphome du sang : "j’ai très certainement été contaminé par les pesticides"

Publié le Écrit par Mathilde Riou

A l’occasion de septembre Rouge, nous avons rencontré Claude Goury, ancien malade atteint d’un lymphome, soigné au centre Henri Becquerel de Rouen (Seine-Maritime). Depuis la fin de ses traitements, il s’est engagé dans l’association ELLyE pour aider les autres malades.

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Claude Goury a été atteint d’un lymphome. Diagnostiqué lors d’un IRM qu’il passait pour une autre pathologie, sa vie s’est effondrée lorsqu’on lui a parlé d’une chaîne de ganglions présents dans son corps. Une fois l’annonce encaissée, il a choisi d’affronter la maladie malgré tous les "dommages collatéraux". Désormais en rémission, il est bénévole de l’association ELLyE qui accompagne les personnes atteintes par les maladies du sang. L’opération septembre rouge (#MoisDesCancersduSang) sert également à sensibiliser les Français sur ces maladies. 25000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Pour cette première édition, des conférences sont organisées partout dans le pays. Cliquez ici pour connaitre les réunions qui auront lieu en Normandie. Au cours de ces rendez-vous, les malades peuvent rencontrer des médecins, du personnel soignant et des bénévoles.

Claude Goury participera à la réunion d’information qui se tiendra au centre Henri Becquerel à Rouen le 17 septembre prochain. Les places sont limitées, cliquez ici pour vous inscrire.

Au micro de Marie-Charlotte Duluc, il est revenu sur son parcours.

"Notre rôle au sein de l’association ELLyE, c’est bien sûr de parler de la maladie mais aussi du quotidien. Je veux m’investir dans le bénévolat et l’information aux patients et aux accompagnants. Il ne faut surtout pas oublier ces derniers. Ce sont des conseils concrets : par exemple des patients en chimiothérapie on va leur dire qu’il ne faut pas s’exposer au soleil."

Au moment de l’annonce de sa maladie, Claude n’obtient pas les réponses à ses questions sur ce cancer. Il déplorait un manque associatif local et souhaite y remédier grâce à son engagement :

"Si je devais résumer ma vie : j’ai toujours vécu à l’écoute et à l’aide des autres. J’ai 71 ans et j’ai toujours fonctionné ainsi. J’ai voulu développer les choses même auparavant dans le domaine des loisirs. J’ai l’impression que tout ce qu’on m’a donné je dois en rendre une partie. Malheureusement beaucoup ne le comprenne pas. Dans l’association ELLyE, j’ai trouvé des gens admirables. J’ai eu envie de transmettre tout ce que j’avais pu acquérir à travers mes soins au moment de la maladie. Je souhaitais redonner aux autres ce que mon excellent professeur m’avait donné."

Au moment de la prise en charge de sa maladie, il a eu toute confiance envers ce médecin. Claude Goury tient à rappeler la "chance d’être soigner en France avec la prise en charge des soins".

Il souligne le coût de la médecine : 

Sur les 6 chimiothérapies que j’ai subies cela représente le prix d’une maison. Dans certains pays les gens sont obligés de vendre leur voiture, leur maison pour pouvoir se soigner, on a beaucoup de chance d’être en France avec ce système social.

Claude Goury

L’importance du moral 

" Il ne faut pas se laisser gagner par les personnes ou les choses négatives. Il faut se rendre compte que la vie est belle, que chaque petite chose est importante. Il faut se concentrer sur l’essentiel et pas sur les détails. La vie est courte"

"J’ai vendu des fruits et des légumes pendant 35 ans. Ce sont les pesticides, je suis prudent la dessus car on sait que l’industrie n’est pas tendre avec nous. Avec les médecins, on peut en parler, le dire gentiment mais sans aller plus loin. Aux Etats-Unis, le lymphome c’est le cancer de l’agriculteur."

Il rappelle bien évidement que la gestion de la fatigue est indispensable au moment des soins et de la convalescence. L’activité physique joue également un rôle primordial dans la gestion du traitement et des effets secondaires.

Il ne cache d’ailleurs pas les effets secondaires des traitements : "j’ai eu des problèmes digestifs, de sommeil, de dents. Souvent les femmes perdent les ongles des mains, pour les hommes ce sont les pieds. Ça semble des petites choses mais quand vous avez des petites choses, ce n’est pas facile à vivre. Par contre, il ne faut pas hésiter à bénéficier des soins de support. Les patients peuvent se renseigner auprès de la ligue contre le cancer."

"L’association ELLyE intervient dans des domaines où la Haute Autorité de Santé et la sécurité sociale ne peuvent pas aller", conclut Claude.

À travers le hashtag #MoisDesCancersduSang, tout au long de ce mois de septembre seront relayés sur les différents réseaux sociaux des messages de sensibilisation aux côtés des associations de patients engagées et des messages d’information sur la prise en charge à Becquerel notamment.

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