Le compte à rebours est lancé : dans moins de 500 jours, la capitale accueillera les Jeux olympiques et paralympiques. France 3 Normandie a rencontré trois espoirs des paralympiques, prêts à prendre leur revanche sur le handicap.
Ils s’appellent Florian Merrien, Alexandra Saint-Pierre et Alexis Hanquinquant. Pongistes pour les premiers, paratriathlète pour l’autre – et tous les trois originaires de Seine-Maritime – ils espèrent décrocher une médaille aux Jeux paralympiques.
"Il n’y a rien de plus beau que les Jeux"
En quatre participations aux Jeux paralympiques, Florian Merrien, 38 ans, a décroché quatre podiums. Alors, pour le pongiste né à Mont-Saint-Aignan, hors de question de laisser passer la cinquième : "Ce serait dommage de casser la série à Paris. Je vais tout faire pour en ramener une autre."
C’est toujours un grand objectif et, je pense, l’objectif principal de tout sportif. Pour nous, dans notre discipline, il n’y a rien de plus important, rien de plus beau que les Jeux.
Florian Merrien
Pour décrocher l’or olympique, Florian Merrien assure ne pas se reposer sur ses lauriers. "Les autres nations progressent très vite. J’essaie de ne pas prendre trop de retard, de beaucoup m’entraîner, pour être prêt à Paris et ne pas avoir de regrets", explique-t-il. "J’estime être encore en phase de performance et pouvoir performer… Donc je continue."
"Dans le sport, on ne se fixe aucune limite"
A 24 ans, Alexandra Saint-Pierre s’apprête quant à elle à vivre ses premiers Jeux. Le rendez-vous sportif de sa vie. "Une ambiance particulière", d’autant plus lorsque tout se joue à domicile. "Tous les Français vont être là", confie celle qui a commencé le tennis de table en 2019 – et connu, depuis, une ascension fulgurante.
"J’ai commencé les compétitions internationales fin 2021 – 13 mois après, j’étais championne du monde", se rappelle Alexandra, sacrée quatre ans après un accident qui la laisse paraplégique. Et d’assurer : "Je ne compte pas m’arrêter là."
Quand on est en situation de handicap, il y a des moments où l’on peut se fixer des limites. Dans le sport, on ne se fixe aucune limite.
Alexandra Saint-Pierre
En septembre, elle tentera de faire la différence aux championnats d’Europe. Avant l’événement de sa vie. "Si l’on ramène la plus belle des médailles à Paris, ça va être une fierté, mais aussi une revanche sur ma vie et sur mon handicap, que j’ai eu du mal à accepter au début."
"Ça va être un événement magistral"
Il avait décroché l’or aux Jeux de Tokyo, en 2020. Quintuple champion du monde de paratriathlon, Alexis Hanquinquant espère doubler la mise avec la Seine comme nouveau terrain de jeu. "Ça va être un événement magistral", se réjouit le sportif de 37 ans, né à Yvetot.
Tous les jours, je m’entraîne dur pour continuer à être le meilleur. Paris 2024 c’est loin d’être gagné et ça je le sais très bien : c’est à moi de continuer à imposer mon rythme pour faire ce que je sais faire, gagner.
Alexis Hanquinquant
Alexis Hanquinquant a fait ses armes dans une tout autre discipline : la boxe full contact, dont il est sacré champion de France en 2010 avant un accident qui le prive de sa jambe droite et cette audacieuse reconversion en 2017. S’il sait aujourd’hui de quoi il est capable, hors de question, pour lui, de pécher par excès de confiance.
"Ce sera une natation avec du courant, une natation qui risque d’être engagée, et un super triathlon puisque l’on ne sera pas loin des Champs-Elysées. On ne me laissera pas gagner. Il y a des gars derrière qui vont pousser", conclut-il, prêt à tout donner pour revivre, dès le 28 août 2024, ses rêves olympiques.