En visite le 27 avril à Rouen dans le cadre du projet de loi d'orientation agricole, Marc Fesneau a été chahuté par quelques centaines de manifestants. Lui non plus n'aura pas échappé au son des casseroles, même si les opposants à la réforme des retraites ont été tenus à l'écart du ministre par un important dispositif policier.
C'est hier que les résultats d'une concertation autour du projet de loi d'orientation agricole étaient présentés à Rouen. L'occasion pour le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, de se rendre sur place... Et pour l'intersyndicale, de l'accueillir au son des casseroles et des sifflets.
Découvrez le reportage de T. Thomas et C. Baude :
Lutter pour se faire entendre
Ils étaient entre 150 (selon la préfecture) et 250 (selon la CGT). Des jeunes, travailleurs et retraités, tous déterminés à se faire entendre, alors qu'ils dénoncent "une chape de plomb" du gouvernement sur la parole des syndicats.
Loin de se laisser intimider, le ministre n'est pas venu au contact des manifestants. Alors pour Mathéo Blanpain, 19 ans, le discours est rompu. "Les manifestations n'ont pas suffi, les sondages n'ont pas suffi", relève le jeune militant. "(Les casseroles) c'est un très bon moyen : c'est pacifique, ça fait du bruit, et de cette manière, on se fait entendre. On le voit bien : ça dérange (les ministres) dans chacun de leurs déplacements."
On espère faire comprendre au gouvernement de Macron et à chacun de ses ministres que la colère sociale est encore là face à cette loi injuste.
Gérald Le CorreResponsable UD-CGT 76
Responsable de l'Union départementale CGT 76, Gérald Le Corre faisait partie du cortège. Lui assure que la mobilisation ne faiblira pas : "A chaque déplacement d'un ministre en Seine-Maritime, l'intersyndicale répondra présente !"
Illustration de cette promesse : le ministre de l'Industrie, Roland Lescure, se rendra ce soir à Gonfreville-l'Orcher afin d'aborder la question de la décarbonisation dans l'entreprise de fabrication d'engrais Yara. Là-bas aussi l'attend un concert de casseroles... Avant le "raz-de-marée historique" du 1er mai prochain.