La qualité de l'air s'améliore dans la métropole de Rouen, avec, en 2023, 30% de NOx en moins mesurées par rapport à 2019. Une bonne nouvelle pour Nicolas Mayer-Rossignol, qui précise que les véhicules Crit'Air 3 devraient pouvoir continuer de circuler dans la ZFE de Rouen en 2025.
Ce vendredi 12 janvier, à la MJC de Rouen rive gauche, "symbolique de l'attention portée par la mairie" à ce côté de la Seine, Nicolas Mayer-Rossignol a tenu une conférence de presse pour faire le point sur les grands chantiers de Rouen pour 2024. À cette occasion, il est revenu sur la mise en place contestée de la ZFE-m (Zone à faibles émissions mobilité). Et les nouvelles sont bonnes.
Pas d'exclusion des Crit'Air 3 au 1er janvier 2025
"Jusqu'en 2019, l'agglomération de Rouen était la troisième pire de France en termes de qualité de l'air", avec 46 µg/m3 d'oxyde d'azote (NOx), soit 6 µg de plus que la limite imposée par l'Union européenne, a d'abord rappelé le maire (PS) de Rouen et président de la métropole.
C'est ce résultat qui a conduit à la mise en place d'une ZFE-m sur le territoire et amené à exclure de la zone les véhicules classés Crit'Air 3 au 1er janvier 2025, si cette limite, calculée grâce aux capteurs de l'ATMO, dépassait toujours le seuil légal 3 années au minimum sur 5.
Je suis très fier de l'amélioration de la qualité de l'air. Passer au Crit'Ait 3 au 1er janvier 2025, ce serait socialement inacceptable.
Nicolas Mayer-Rossignol, maire (PS) de Rouen et président de la métropole Rouen Normandieen conférence de presse
"En 2020, nous étions en dessous de la limite. En 2021, légèrement au-dessus. En 2022, nous étions à 37 µg/m3. En 2023, nous sommes entre 33 et 34 µg/m3", a détaillé l'édile.
En 5 ans, la pollution de l'air a donc diminué de près de 30%. De quoi permettre à la métropole de retarder l'exclusion des Crit'Air 3, et de mettre en place, dès cette année, un pass ZFE, permettant aux véhicules classés 4 et 5 d'entrer temporairement dans la ville.
D'autres dispositifs pour booster la mobilité
Parallèlement, Nicolas Mayer-Rossignol s'est félicité de "l'efficacité du dispositif d'aides" dédié au remplacement des 30 000 véhicules les plus polluants immatriculés dans la métropole, avec 10 000 remplacements de véhicules dont 2 500 grâce aux aides - et un objectif de 20 000 véhicules changés d'ici 2025.
La ZFE, assure l'élu, n'aurait pas nui à l'attractivité de la ville : la fréquentation des parkings du centre-ville aurait en effet augmenté de 15% en 4 ans.
Voeux à la presse locale aujourd'hui : la qualité de l'air s'améliore. Gratuité des transports en commun, développement du vélo, covoiturage...ça marche! Grâce à notre politique, les véhicules Crit'air 3 ne devraient pas être concernés par la ZFE, à l’Etat de nous le confirmer. pic.twitter.com/2o9OtQsssT
— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) January 12, 2024
"On va continuer d'agir très fortement sur les mobilités", a assuré Nicolas Mayer-Rossignol, citant par exemple la nouvelle gare de Saint-Sever, ou le Réseau express régional, dont Rouen pourrait bénéficier : "nous sommes prêts à intégrer le tarif ferroviaire sur le tarif de la carte Astuce. Si Rouen n'était pas sélectionné, ce serait incohérent."
Autre point clé de l'année : une réflexion autour de l'extension de la gratuité des transports en commun. Avec plusieurs hypothèses qui pourraient se concrétiser d'ici 2026 : la mise en place d'une tarification solidaire, une gratuité pour les séniors ou encore pour les transports scolaires.
Dynamiser l'attractivité de la ville
Lors de sa conférence de presse, Nicolas Mayer-Rossignol a enfin confirmé conserver certains des projets portés à l'occasion de Rouen capitale européenne de la culture 2028 pour maintenir l'attractivité d'une ville qui "gagne des habitants".
Félicitant de nouveau Bourges, il a précisé que les projets du pôle muséal Beauvoisine, de la Forêt monumentale et de la réhabilitation du chai à vin étaient par exemple toujours d'actualité, et que d'autres pourraient se concrétiser dans l'année à venir, comme le projet "Seine à vélo", ponctué d'œuvres d'art au fil de l'eau, ou un "festival de la pluie" dans une ville qui n'en manque pas.
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Enfin, il a annoncé travailler sur la création d'un "nouvel événement étudiant", en partenariat avec la FEDER. Un événement "festif, organisé dans l'espace public" et voué à mettre en avant les 50 000 étudiants que compte aujourd'hui l'agglomération.