Trains entre Paris et la Normandie : une première solution aux problèmes avec un nouveau passage à Clichy

La région de Normandie s'attaque aux difficultés de circulation des trains en région parisienne en voulant financer "un croisement dénivelé des voies" afin de permettre un accès direct à la gare Saint-Lazare.
 

Construire une nouvelle ligne de trains entre Paris et la Normandie ?
Le projet existe et s'appelle LNPN.

Lancée dans la dynamique du "Grand Paris" et de l'Axe Seine, cette idée de permettre à la Normandie d'être reliée à Paris par des trains de manière efficace et rapide (comme dans les années trente) en est toujours, en 2020, au stade des études.

En attendant, la galère continue. Notamment pour ceux qui prennent le train tous les jours…

Embouteillage entre Mantes et Paris 

D''où l'idée, pragmatique, d'améliorer et de moderniser les lignes existantes. Autre problème, qui se posera aussi avec la construction d'une nouvelle ligne, celui de l'arrivée à Paris, et de la cohabitation avec les trains de banlieue, qui circulent sur les mêmes rails pour desservir, eux-aussi la gare Saint-Lazare.

C'est ainsi que les trains en provenance de la Normandie doivent fréquemment s'arrêter pour laisser le passage, notamment au niveau du grand site ferroviaire de Clichy, entre la Seine et la gare Saint-Lazare.

Un "saut-de-mouton" pour éviter les bouchons

La solution pour permettre aux trains normands d'échapper à l'encombrement des voies et éviter les trains franciliens s'appelle "un saut-de-mouton". Un terme ferroviaire pour  désigner un croisement dénivelé de plusieurs voies de chemin de fer. Une en dessous, une en dessus.

A Clichy, c'est ce type d'infrastructure qui a été retenu comme "la solution la plus pertinente pour répondre au problème de densité des circulations et de cisaillements, qui perturbent la régularité des trains normands et franciliens."

Mobilisation des Normands pour gagner trois ans

Pour que ce "saut-de-mouton", d'un coût estimé entre 160 et 200 millions d'euros, soit construit le plus rapidement possible, la région de Normandie et des collectivités normandes concernées par ce lien ferroviaire avec Paris ont décidé de mettre la main au porte-monnaie. Pendant que les discussions avec la Région Ile de France (associée aux études du projet) se poursuivent pour une participation de cette dernière au financement, Hervé Morin, président du conseil régional de Normandie, a annoncé le 2 novembre 2020 l'alliance normande pour permettre cette réalisation :

"Les collectivités normandes se sont donc mises en capacité de prendre en charge la part financière de l'Île de France, et éviter ainsi tout risque de retard dans le démarrage accéléré des études et des travaux  correspondants."

Il s'agit d'un enjeu majeur pour l'ensemble de la Normandie.
Nous venons de lancer les études techniques de ce saut-de-mouton, dans l’objectif qu'il puisse être mis en service pour 2027 au lieu de 2031 envisagé par SNCF réseau. L'unité et l'engagement des Normands seront essentiels pour faire aboutir ce projet.
C'est pourquoi, sur ma proposition, un pack normand s'est mis en place avec la Région, des départements, des agglomérations et intercommunalités pour prendre en charge, aux côtés de l'Etat, le financement du saut-de-mouton."

Hervé Morin,
président de la région de Normandie, le 2 novembre 2020

C'est ainsi que dans "le but majeur de faire avancer ce projet nécessaire à la Normandie", la région normande a annoncé les décisions suivantes :
  • de prendre en charge la part financière de la Région Ile-de-France pour le financement de la préparation aux études de l’avant-projet (225 000 euros, soit un total pour la Région Normandie de 450 000 euros, sur les 900 000 euros du coût de l’étude partagé avec l’Etat), et de contribuer aux études à venir
  • de mobiliser les collectivités et intercommunalités normandes concernées par la desserte de Paris afin de financer les travaux de construction de l’infrastructure à parité avec l’Etat.
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